Gino né à Paris, passe ses vacances près d’Orléans dans la résidence secondaire familiale. Chaque année la fête foraine s’installe sur la place du village, signant la fin des vacances. C’est là que Gino croise le regard de Roxane à travers une boule à neige. Nous sommes en 1954, Gino a 8 ans, il tombe éperdument amoureux de sa belle apparition. Cette année-là Gino rencontre aussi Jacques, le drôle de Jacques, un gamin bizarre avec qui il se lie d’amitié. Au décès accidentel de leur père, leur mère déclare qu’ils quittent Paris pour la maison secondaire, Gino espère se rapprocher de Roxanne qui restera son grand et unique amour ; la vie va leur jouer des tours, ils vont se croiser, s’aimer, s’attendre, se quitter, se retrouver… Une belle histoire d’amour bercée par l’aérotrain. Car Gino l’idéaliste accèdera à son grand rêve, travailler à la mise en route de l’aérotrain, un véhicule qui se déplace sur un coussin d’air guidé par une voie spéciale en forme de T inversé. C’est une invention française, signée de l’ingénieur Jean Bertin, l’idole de Gino qui lui vouait une admiration sans borne. Malheureusement l’aérotrain, s’il a sauvé Gino, n’a jamais connu d’exploitation commerciale, doublé par le TGV il a terminé sa vie dans un hangar de Gometz La Ville.
Un joli roman plein de poésie, peuplé de personnages attachants et curieux : une vieille tante, une dame qui fait un sondage sur le bonheur, un pilier de bar philosophe… On y parle de l’enfance, d’amitié, de famille, de rêves. Une belle histoire d’amour et de filiation aussi. Et même si l’aérotrain n’est pas un sujet passionnant au demeurant, j’ai trouvé son histoire intéressante. Une plongée dans la France des Trente Glorieuses, c’est l’époque de Ménie Grégoire. Un bon moment de lecture ! page 158, l’auteur fait un clin d’œil à ses lecteurs avec le titre d’un film Le soda désaccordé (son précédent roman Le soldat désaccordé qui a eu beaucoup de succès).
Finaliste du prix du Roman Fnac 2025
