Lola lit Les coquillages ne s’ouvrent qu’en été ♥

Tous les étés la famille Capdeville passent s’installent chez la grand-mère paternelle. Phoebe et Léna y ont tous leurs copains, leurs habitudes, leurs spots préférés. C’est l’endroit où elles se sentent le mieux et les vacances passent toujours trop vite. Mais cette année, rien n’est plus pareil : Phoebe et Léna ont eu chacune une année bien difficile ! Léna s’est fâchée avec Alix sa meilleure amie et son groupe de copines lui a tourné le dos, la laissant seule avec beaucoup de doutes sur sa sexualité. Quant à Phoebe, sous la pression de sa mère elle a entamé des études de droit à Assas qui l’épuisent, et elle a dû renoncer à sa grande histoire d’amour avec Isaac. Ces vacances s’annoncent chaotiques, entre une mère exigeante et abusive, un père absent et démissionnaire, et les deux sœurs, entourées de leur bande de copains, en quête de repos pour l’une et de liberté pour l’autre, sous le regard bienveillant mais inquiet de la grand-mère. Ce mois d’aout va bouleverser et changer profondément la famille entière !

Un excellent roman que j’ai lu d’une traite. Je me suis immédiatement replongée dans mes souvenirs d’ado ; les amitiés à la vie à la mort, le premier grand amour plein de promesses, les relations avec les parents qui ne comprennent jamais rien, la recherche de liberté, les abus, les prises de risques. C’est une période où on a l’impression d’être le passager avant d’une formule 1. Tout va trop vite, trop fort, on est au premières loges mais on ne contrôle pas grand chose, ça nous emporte ! Il faut retenir sans cesse les battements de son cœur, les émotions sont exacerbées, comme les sentiments, les réactions, la colère, le chagrin. C’est grisant mais ça peut être effrayant. Car l’adolescence c’est aussi la perte de confiance en soi, le burn out, la dépression, le suicide. L’autrice décrit très bien ce chaos dans la tête des filles (peut-être parce que c’est un monde qu’elle a quitté il y a peu de temps). J’ai retrouvé avec grand plaisir les plages du Sud Ouest, une région que je connais bien, l’océan qui gronde et le sable qui brûle les pieds. Un excellent roman à lire et à faire lire aux ado ♥

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Les coquillages ne s’ouvrent qu’en été / Clara Héraut – Editions Hachette Romans – mai 2024 – 436p

Lola lit Le chant de la femme parfaite

Une BD qui mêle histoire d’amour et science fiction et qui commence en Afghanistan. Le lieutenant Alan Zédher est cryptologue dans l’armée. Ce jour-là, une embuscade cause la mort de ses hommes. Fluctuation inhabituelle du spectre électromagnétique terrestre ? Erreur humaine ? Alan est sommé de démissionner. Malheureusement il rapporte d’Afghanistan une forme mutante incurable du paludisme qui le condamne à brève échéance. Entre douleurs physiques et culpabilité, Alan tente de trouver des explications à certains phénomènes bizarres que Frank, son ami médecin, explique par des hallucinations dues à sa maladie. Lorsque Catherine, la femme qu’il aime, le quitte brutalement et part en Afrique, Alan touche le fond. Et puis dans le champ derrière sa maison, il reconnait Catherine, assise en tailleur sur le sol, au centre d’un cercle parfait, mutique, nue sous un tissu de texture inconnue. Alan est sous le choc ! Catherine se laisse emportée dans la maison mais elle refuse de répondre aux questions affolées de Alan, se contentant de répéter Non pas Catherine. Omaïa vient d’un autre monde pour demander de l’aide à Alan contre sa guérison. C’est le début pour eux d’une aventure folle et extraordinaire !

On assiste à la reconstruction d’un homme détruit, l’histoire d’amour est très douce et sensuelle et j’ai été charmée par l’idée de la voix pour guérir. Une BD agréable, les illustrations sont réalistes et la mise en couleur est réussie. Il y a de très belles planches ♥

#LeChantdelafemmeparfaite #NetGalleyFrance


Le chant de la femme parfaite /  Makyo (texte) et Bruno Cannucciari (dessins) – Editions Delcourt – février 2025 – 104p

Lola lit La baronne perchée ♥

Billie partage la vie chaotique de son père Léo depuis la disparition de sa mère. Quand, pourquoi, où ? Les questions de Billie restent sans réponse. Léo survit difficilement, entre son boulot à la conserverie de sardines et les bières qu’il éclusent quotidiennement, parfois en grande quantité. Il ne sait pas comment faire avec sa fille, il n’a jamais su, il l’aime c’est sûr mais il n’y arrive pas. Alors Billie, 12 ans, s’élève toute seule mais elle aime la vie, le collège et sa meilleure copine Lisa, les copains du terrain de basket et même Napoléon, le chien insupportable des voisins complotistes. Mais la vie avec son père n’est plus possible, Billie a besoin d’exister dans ses yeux. Pour le faire réagir, qu’il sorte de son mutisme relationnel, qu’il s’intéresse à elle, qu’il la regarde, elle s’enfuit de la maison après avoir préparer un modeste paquetage de camping. Comme Côme Laverse du Rondeau le personnage du Baron Perché le roman italien d’ Italo Calvino, Billie s’installe dans arbre d’un parc d’acrobranche désaffecté. Et elle attend que son père vienne la chercher. Mais ce n’est pas Léo qui l’appelle par son prénom depuis le pied de son arbre. C’est un vieux monsieur qui ressemble à Clint Eastwood et qui est très bien habillé. Après la peur et la surprise, viennent les questions. Qui est Robert ? Comment connait-il son prénom ? Pourquoi parle-t-il de sa mère au passé ? Billie est ébranlée, entre colère, curiosité et chagrin.

Quel joli roman ! La petite Billie est si attachante et Léo aussi. La narration est agréable, on lit en parallèle la fugue de Billie, les recherches de Léo pour la retrouver et surtout l’histoire de Robert. Il y a tout ce que j’aime dans ce roman de Delphine Bertholon, les relations entre les humains et leurs fêlures, les couchers de soleil, la littérature, la musique et surtout beaucoup d’amour ! Un coup de coeur ♥

#Labaronneperchée #NetGalleyFrance


La baronne perchée / Delphine Bertholon – Editions Buchet-Chastel – février 2025 – 250p

Lola lit L’heure bleue

Division II est une sculpture de feue l’artiste renommée Vanessa Chapman, peintre et céramiste : dans une boite en verre scellée, divers éléments dont un os et un fragment de céramique semblent léviter. C’est une œuvre étrange que la fondation Fairburn a confiée à la Tate Modern de Londres pour une exposition. Une œuvre au centre de l’enquête dans laquelle nous entraîne l’autrice, puisqu’un visiteur du musée londonien remarque que la sculpture renferme un os humain. James Becker croit évidemment à une plaisanterie ! Conservateur de la fondation et passionné par l’artiste et son travail, il s’oppose à ce que la boite en verre soit brisée à des fins de recherches. Il part à Eris chercher des informations auprès de Grace Haswell une amie de l’artiste qui a partagé ses dernières années. Il en profitera pour lui rappeler que la totalité du patrimoine artistique de Vanessa Chapman a été légué à la fondation Fairburn et que son directeur Sebastian souhaite récupérer très rapidement l’ensemble des documents, carnets, esquisses, croquis, écrits, correspondances… qui traînent encore à Eris.

Vanessa Chapman s’était retirée sur cette île pour travailler, elle avait acheté l’unique maison et y vivait au rythme des marées qui la coupaient du monde inlassablement, elle aimait la quiétude, la nature et bien sûr la lumière. Mais Becket va découvrir que le calme qui semble entourer l’artiste, l’île et Grace n’est qu’apparent. Grace est un personnage inquiétant qui dissimule une part d’ombre et bien des secrets.

Un thriller efficace, l’intrigue est bien menée, la tension narrative est progressive, l’autrice brouille les pistes. Comme Becker, on est loin d’imaginer sur quel chemin terrifiant nous sommes entraînés. J’ai souvent retenu ma respiration et tremblé pour l’attachant Becker tourmenté par sa vie personnelle et professionnelle. Les paysages et le fait que les marées empêchent toute circulation entre l’ile et le continent, ajoutent au suspens. Même si d’après moi, Paula Hawkins n’a toujours pas fait mieux que La fille du train, l’heure bleue est un très bon roman !

#LHeurebleue #NetGalleyFrance


L’heure bleue / Paula Hawkins – Editions Sonatine – octobre 2024 – 384p

Traducteurs Pierre Szczeciner et Corinne Daniellot

Lola lit Le jour où Bell a trouvé sa voix

Bell est une petite souris qui aime la musique, mais elle n’a malheureusement personne pour partager cette passion. Alors elle écoute les bruits de la maison ; grincements, cliquetis, sifflements, grattements, clapotis… et même le silence.

Un jour de soleil, elle ouvre grand sa fenêtre et écoute le brouhaha de la ville. Elle a envie de participer à cette mélodie, alors elle rassemble tout ce qui fait du bruit et file dans la rue. Elle essaie d’accompagner tous les bruits qu’elle entend mais sans succès, elle a tout faux ! Déçue, Bell quitte la ville et s’allonge dans un pré. La chanson de la ville au loin la berce, Belle ferme les yeux et soudain sa voix s’élève, elle chante bientôt rejointe par tous les musiciens qui l’accompagne.

Les couleurs ne sont pas vives, elles sont tendres, un peu monochromes dans les tons de beige, l’ensemble un peu flou atténue les détails mais c’est un album très intéressant car le vocabulaire employé est soutenu et poétique, on peut aller plus loin avec l’expression trouver sa voix/voie. Mais c’est surtout un joli travail sur les sons, les bruits et la musique ♥

#LejouroùBellatrouvésavoix #NetGalleyFrance


Le jour où Bell a trouvé sa voix / Lizzy O’Donnell – Editions Didier Jeunesse – septembre 2024 – 40p

Lola lit Les saules

Les saules bordent la rivière où est découvert le corps de Marie, 17 ans, une fille du coin. Tout le monde la connait Marie, c’était la fille dévergondée du pharmacien, elle portait bien le surnom qu’on soufflait sur son passage « Marie couche-toi-là ». Et ce n’était pas qu’une rumeur, Marie assumait sa sexualité précoce tout en rêvant de se refaire une virginité quand elle quitterait ce patelin car Marie avait des rêves. C’est André le policier du village et Arlette fraichement débarquée sur ordre du juge qui vont se charger de l’enquête. Mais dans ce premier roman noir social, le meurtre de la jeune fille est un prétexte pour aller à la rencontre des habitants de ce village breton très ancré dans sa ruralité. L’enquête n’est pas au centre de l’histoire, d’ailleurs on ne sait rien d’Arlette et bien peu d’André. Le centre de l’histoire c’est l’hostilité qui sépare La Basse Motte et La Haute Motte, en plus de la route. Les inimitiés, les rancœurs, les jalousies, la colère voire la haine séparent ceux du Haut et ceux du Bas, les riches et les pauvres, ceux qui partent, ceux qui restent et ceux qui sont revenus. Ceux qui s’agrandissent, ajoutent des terres à leurs terres pour s’enrichir et les autres qui s’accrochent à leur lopin quitte à se mettre hors la loi, comme les parents de Marguerite. Marguerite va à l’école sans entrain, les autres se moquent d’elle, la rudoient parce qu’elle est crasseuse à faire peur, qu’elle sent mauvais, qu’elle porte des guenilles. Marguerite ne parle pas, elle se tait et se terre, elle observe et elle sait. Elle a vu Marie au bord de la rivière mais chez eux on ne dit rien, on se mêle de ses affaires, on met dans sa poche le mouchoir par-dessus (comme disait ma grand-mère).

Alors pendant 271 pages, on écoute Elisabeth et Gilles les parents de Marie qui ont de grands airs et que personne n’apprécie vraiment, Damien le fils du garagiste amoureux fou d’elle, Caroline l’ex meilleure copine, Didier le chauffeur de bus au passé trouble qui aimait bien la reluquer, Julien le jeune pompier que la mère de Marie a giflé en plein bal du 14 juillet, Mimi qui tient le bar, Paulette la femme de ménage de ceux d’en haut qui en sait des choses et qui aime colporter des cancans et tous les autres…  raconter leur vérité à André et Arlette. On suit surtout l’attachante Marguerite dans ses escapades qui la ramènent toujours au bord de la rivière sous les saules.

Je ne lis pas de roman policier car les enquêtes ne me passionnent pas mais parfois c’est bien de sortir un peu de ses sentiers battus. Je ne regrette pas du tout, l’autrice dresse une très intéressante galerie de personnages.

Un très bon roman 

 #LesSaules #NetGalleyFrance


Les Saules / Mathilde Beaussault – Editions du Seuil – janvier 2025 – 271 pages

Lola lit Mais où sont les cheveux de Momo ?

Ce matin Momo le clown est si pressé qu’il perd sa perruque. Ses cheveux se baladent au gré du vent sur les têtes de tous les chiens de la ville pour finalement atterrir… sur la tête de Momo ! Un joli album qui pétille, beaucoup de détails permettent une lecture-jeu avec les enfants, la perruque se cache pour le plaisir des petits, on rencontre une galerie de personnages très intéressants à décrire et des situations amusantes (j’ai adoré les écureuils facétieux) Les dessins sont drôles et colorés et le texte simple invite à une lecture très agréable. Le genre de petit album qui met de bonne humeur, je me suis régalée ♥

#MaisoùsontlescheveuxdeMomo #NetGalleyFrance


Mais où sont les cheveux de Momo ? / Stéphanie Boyer (texte) et Caroline Hamel (illustrations) – CrackBoom!Livres – mai 2023 – 32p

Lola lit Le jour du caillou

Le jour du caillou par CazotL’histoire commence par un serment d’amitié, les promesses que l’on se fait dans l’enfance. Mona et Eko se jurent de ne jamais se laisser tomber, les amis c’est pour la vie ! Mais la vie joue parfois des tours. Et des années plus tard, Eko a disparu de celle de Mona depuis 18 mois, et Mona continue de souffrir de cet abandon. Florence, une de ses amie lui raconte que quand elle était petit sa mère lui avait dit que « les cailloux portent le poids et la mémoire du monde, qu’ils nous font un cadeau en se glissant sous nos pieds pour soulager un peu de nos peines ». Ça avait fonctionné pour Florence qui se sentait apaisée après avoir jeté le caillou dans l’eau pour le rafraichir, alors Mona décide de faire la même chose. Un petit caillou dans la chaussure et hop elle veut le jeter à l’eau mais soudain Eko apparait et lui ordonne de lui donner ce caillou ! Mona est outrée, ça fait 18 mois qu’il a disparu et quand il revient c’est pour lui dire ce qu’elle doit faire ! Elle réussit quand même à lancer son caillou, Eko se jette à l’eau pour le récupérer et Mona ne le voyant pas remonter à la surface plonge à son tour. C’est Florence qui la repêche et ne comprend pas trop ce que Mona raconte. Mais quand elle saisit, elle conseille à Mona de laisser les cailloux tranquilles. Mona n’a pas idée de ce que son tout petit caillou déclenche !

J’ai été séduite par cette bande dessinée ; le sujet d’abord que j’ai trouvé très bien appréhendé, les couleurs, le trait et le monde circassien qui permet de belles illustrations d’acrobaties. Même si j’ai été un peu déroutée dans les premières pages puisque je n’avais pas lu de résumé. Une belle découverte que j’ai relue pour bien tout comprendre ♥

#Lejourducaillou #NetGalleyFrance


Le jour du caillou / Véro Cazot (texte) et Flory Anaïs (illustrations) – Editions Dupuis – janvier 2025 – 160p

Lola lit La tête dans les nuages

Juillet 2015, c’est la fête de l’école d’Anaïs et c’est aussi le moment que choisi sa maîtresse pour annoncer à sa maman que l’année de cp va être très compliquée pour Anaïs qui ne suit pas bien en classe, est tête en l’air, toujours la dernière et qu’elle n’est pas intégrée à la classe. Les vacances d’été se passent et Céline la maman d’Anaïs fait promettre à sa fille d’être attentive en classe, elle entre au cp, elle est grande maintenant. Malheureusement ce n’est pas si facile, Anaïs n’arrive pas à se concentrer, elle pense toujours à autre chose en classe, oublie ses affaires, peine à faire ses devoirs. Heureusement la maîtresse de CP est plus compréhensive que celle de l’année précédente, elle conseille à Céline de prendre rdv avec un psychomotricien. Qui lui donnera les coordonnées d’un neuropsychologue, qui l’enverra chez un orthophoniste qui lui parlera d’un pédopsychiatre. 6 mois après de nombreux tests chez de nombreux spécialistes, le diagnostic tombe : Anaïs souffre d’un TDAH. Le Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité est un trouble du neurodéveloppement, caractérisé par l’association de trois symptômes dont l’intensité et la manifestation varient selon chaque personne : un déficit de l’attention (incapacité à maintenir son attention, à terminer une tâche, oublis fréquents…) ; une hyperactivité motrice (agitation incessante, incapacité à rester en place) ; une impulsivité (difficulté à attendre, tendance à interrompre les activités des autres). Selon les enfants, l’un ou deux symptômes peuvent prédominer, mais le plus souvent, les trois symptômes sont associés. Un suivi médical, scolaire et pédagogique est mis en place pour aider Anaïs à suivre une scolarité comme les autres enfants et pour soulager ses parents.

J’ai trouvé très intéressante cette BD car on entend beaucoup parler des troubles du neurodéveloppement chez l’enfant sans vraiment les comprendre ; entre les TDA, les spectres autistiques, les dys, c’est à y perdre son latin. Ici on saisit très bien ce qui se passe pour Anaïs, et on se rend compte à quel point il est difficile de sortir du cadre imposé par notre société. On voit aussi que la situation peut être insurmontable pour les parents inquiets et un peu perdus, qui doivent gérer des rdv  nombreux, chers et non remboursés et souvent à des heures incompatibles avec le boulot. Le parcours est long et difficile pour la famille entière, y compris les frères et sœurs. Je me suis beaucoup attachée à cette famille et surtout à cette petite fille qui veut juste faire de son poney préféré. J’ai adoré la fin ♥

#LaTêtedanslesnuages #NetGalleyFrance


La tête dans les nuages / Céline Bailleux (illustrations) et Emmanuelle Friedmann (texte) – Editions Soleil  – février 2025 – 128p

La confiture de Berbéranza

Quand Roseline lui glisse un petit mot dans la main, Quentin est tout heureux. Sur le précédent, elle lui disait qu’elle l’aimait, alors il s’attend à une nouvelle douceur. Le pauvre Quentin tombe des nues, c’est un mot de rupture, Quentin doit s’arrêter sur le chemin de l’école pour pleurer, à l’abri des moqueries. Heureusement, Mamie Lucette a compris son chagrin, elle connait le remède qui soigne les peines de cœur : la confiture de Berbéranza ! Elle organise un week-end camping pour trouver des pieds de baies de Berbéranza, juste tous les deux. Quentin se réjouit de cette escapade, ça lui donnera des idées pour écrire le Haïku qu’il doit rendre à la maîtresse lundi et ça lui fera peut-être oublier qu’il est si malheureux. Les voilà partis sur les chemins de campagne, sans gps, Mamie Lucette prend plein de détours et espère même se perdre un peu, c’est bien plus amusant. Ils vont profiter de ce petit voyage pour se faire plaisir, voir des gens, manger des bonnes choses, rire et discuter un peu. « Elle est géniale cette mamie : elle a transformé un petit trajet de rien du tout en une merveilleuse expédition ». Elle est rigolote Mamie Lucette, elle est friande des petits bonheurs minuscules (comme moi), elle adore le clafoutis aux cerises, la pissaladière et la tarte tatin (comme moi) et les mésanges (comme moi). En rentrant dimanche soir, Quentin n’est plus tout à fait le même petit garçon ♥

Un petit roman plein de tendresse et de fantaisie à l’image de la couverture. Il y est question de poésie aussi, puisque la maîtresse a expliqué à ses élèves ce qu’étaient les Haïkus et que Quentin a adoré (comme moi). A lire et à faire lire dès 6 ans ♥

 #LaconfituredeBerbéranza #NetGalleyFrance


La confiture de Berbéranza / Florence Medina – Editions Didier Jeunesse – juillet 2024 – 128 pages