Lola lit Magnus ♥

L’histoire de Franz-Georg ne se raconte pas en chapitres mais en fragments, en notules, en séquences, en résonances aussi. Ainsi va sa vie, mouvementée, énigmatique qui commence dans le feu et l’horreur. Il n’est pas bien vieux quand il découvre que son père, illustre médecin, est un fait un nazi de la pire espèce. Comment grandir avec une mère qui se laisse mourir de chagrin en apprenant la disparition de son ignoble mari et qui confie son fils unique à son frère, Lothar, pasteur qui a fui l’ignominie de son Allemagne native pour l’Angleterre pour fonder une famille, et qu’elle n’a plus revu depuis des années. Lothar est prêt à offrir un foyer aimant et stable à son neveu mais celui-ci a besoin de se construire et part au Mexique sur les traces de son père. Il y rencontre un amour May, se devine un autre prénom Magnus, les lettres brodées sur le collier de son ours en peluche et se heurte à des souvenirs violents qui l’étouffent de doutes. D’où vient-il ? Qui est cette femme-torche, brûlée vive qui le hante ? Sa mère ?Mais alors, qui est Théa, la femme qui l’a élevé ? Et l’infâme Docteur Clements

Bientôt May est emportée par une maladie qui la foudroie, Magnus retourne donc à Londres, la tête noyée de questions sans réponse. Il y retrouve Peggy, un amour platonique d’adolescence qu’il suit à Vienne. Mais là encore, le sort s’acharne à contrarier le bonheur de Magnus, Peggy meurt dans un accident dont il est responsable.
Reclus en France, dans le Morvan, il rencontre Frère Jean qui va l’aider à trouver des raisons à sa vie.

Un livre envoûtant que j’ai dévoré, décidément mon intérêt pour Sylvie Germain se confirme, ses thèmes me touchent et son écriture puissante, moderne et structurée m’enchante.


Magnus / Sylvie Germain – Editions Albin Michel 2005 – 288p