Lola lit Une vie entre 2 océans ♥

Sortez les mouchoirs ! Moi j’ai commencé à pleurer page 445, tout à la fin. Parce qu’avant, prise dans l’histoire, je n’en ai eu ni le temps ni l’envie. J’ai attendu de savoir ce que la vie et les hommes allaient réserver à Isabel, Tom, Lucy, Hannah et les autres… Je ne sais pas si c’est l’âge ou la nouvelle tendance mais depuis quelque temps qu’est-ce que je pleure, moi ! Je me ramollis, c’est sûr. Et dans ce livre, il y a de quoi verser des torrents de larmes.

2oceansDécembre 1918, Australie. Tom Sherbourne, rescapé des tranchées, obtient le poste de gardien de phare sur l’île reculée de Janus Rock, au sud-ouest de l’Australie. C’est un homme abattu par les atrocités de la guerre qui se laisse séduire par la toute jeune Isabel, qu’il épouse et qui partage sa vie en parfaite harmonie. Lorsque le ventre d’Izzy s’arrondit, tous les deux sont ivres de joie même si Tom a du mal à se laisser aller pleinement à ce nouveau bonheur. La guerre lui a laissé des images qui le hantent, des corps déchiquetés par les éclats d’obus, des membres arrachés, des gueules cassées, les cris, la puanteur, la souffrance, l’agonie et la mort. Malheureusement les bébés d’Isabel ne vivent pas. Deux semaines après une troisième fausse-couche, Isabel est tirée de ses prières par les cris de Tom, qui vient d’apercevoir une embarcation toute proche de la côte. Allongé au fond de cette barque, le corps sans vie d’un homme et un nourrisson. Une ravissante petite fille dont Isabel s’empare prestement, console, baigne, nourrit, embrasse, serre tendrement dans ses bras. Tom doit prévenir les autorités et faire un rapport, le moindre événement devant être consigné dans le livre de bord. Isabel s’y oppose, et tente de convaincre son mari adoré que l’arrivée de ce bébé est une bénédiction, un miracle, une récompense divine, quelques jours seulement après le décès de leur petit garçon. Prévenir les autorités revient à précipiter ce pauvre petit être dans un orphelinat, dans les douleurs de l’abandon. Elle se sent prête à l’accueillir, à l’aimer, à lui offrir une vie d’amour et elle est certaine qu’il sera un papa merveilleux, ils ont tant d’amour à donner, ils méritent un peu de bonheur, ils ont tellement souffert, déjà perdu tant de proches, bébés, frères, parents… Tom, malgré ses réticences, baisse la tête, Isabel a gagné, le corps est enterré et la petite fille, renommée Lucy grandit, entourée, choyée, adorée. Mais leur ciel sans nuages s’obscurcit lorsqu’ils ont vent de l’histoire tragique d’Hannah cette jeune femme qui erre dans les rues, à la recherche de sa petite fille et son mari disparus en mer. Une histoire qu’Isabel tente d’oublier lorsque Tom est rongé par la culpabilité. 

Je m’arrête là, si vous voulez connaître le dénouement, envoyez-moi un message privé   😛               Non… je plaisante !

Ce roman vaut par l’histoire. En trois parties, du 16 décembre 1918 au 28 août 1950. Les dix premières pages de la première partie racontent la découverte du bébé, puis le décor et les personnages sont plantés, la deuxième partie nous enchante, décrivant les années idylliques et enfin arrivent l’orage et le dénouement. 448 pages mais une lecture agréable, facilitée par cette construction chronologique, et une écriture conventionnelle. Encore un roman dont l’histoire se prête parfaitement à une adaptation sur grand écran.

A méditer, la phrase de Violet, la mère d’Isabel : « On doit vivre avec les décisions que l’on prend. C’est ça le courage. Assumer les conséquences de ses erreurs. »


Une vie entre deux océans / ML Stedman – Editions Stock 2013 – The Light Between Ocean