Lola lit Si on dansait…

A Londres, fin des années 80, sur Unity Street, une ruelle délabrée de Londres – Frank, disquaire passionné de musique et de vinyles qu’il vend exclusivement, a un don ; il sait exactement quel morceau va « soigner » chaque personne qui entre dans sa boutique. Frank est un sacré personnage, tout comme les autres commerçants de Unity Street qui refusent de se soumettre aux promoteurs immobiliers et s’accrochent à leur boutique ; Maud la tatoueuse, le père Antony un ancien curé reconverti dans la vente de bibelots sacrés, les frères Williams jumeaux et croque-morts, un boulanger polonais et l’Englands Glory le pub du coin de la rue. Cette petite communauté hétéroclite se serre les coudes, des relations d’amitiés se sont créées, ils doivent faire bloc pour ne pas se faire déloger. Parallèlement à l’histoire de leur lutte pour garder Unity Street, l’arrivée de la mystérieuse Lisa va bouleverser la vie de la ruelle. Frank, qui pensait son cœur tari, va tomber éperdument et maladroitement amoureux.

Le roman est construit en 2 parties très inégales. La première est longue, trop longue, laborieuse, l’histoire tourne en rond, les personnages n’ont pas de profondeur, les secondaires sont délaissés, même la maladresse de Kit, l’assistant de Frank, s’apparentant à de la bêtise, ne prête pas à sourire. Seuls les chapitres où Peg, la mère de Frank lui raconte l’histoire des morceaux de musique, sont sympa mais ils sont malheureusement perdus dans la masse un peu molle. Mon intérêt s’est un peu réveillé au début de la seconde, 20 ans après, où il se passe enfin quelque chose. L’écriture est agréable mais le texte n’a pas de densité, la seconde partie aurait vraiment méritée d’être développée.

Merci à Babelio et aux Editions XO 


Si on dansait… / Rachel Joyce – Editions XO – mai 2018 – 374 pages

traduit de l’anglais par Rémi Bonnard – titre original The Music Shop 2017