Lola lit Sale gosse

Journaliste, fils d’un éducateur à la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse), c’est naturellement vers son père que Mathieu Palain s’est tourné pour comprendre ce métier méconnu après une immersion de 6 mois à la PJJ où il a croisé les personnages de ce roman. « Au quotidien, les professionnels de la PJJ mènent des actions d’éducation, d’insertion sociale, scolaire et professionnelle au bénéfice des jeunes sous mandat judiciaire, pénal ou civil, et de leur famille. » [http://www.justice.gouv.fr]. Les éducateurs ont un rôle primordial, car ce sont eux qui accueillent les jeunes et les accompagnent jusqu’à leur majorité.

Wilfried est né du mauvais côté, il n’a pas tiré le bon numéro. Enlevé à sa toute jeune mère toxico, il est placé dès ses premiers mois dans une famille d’accueil ; c’est son parcours que l’auteur nous raconte. Wilfried grandit et s’en sort plutôt bien puisqu’il est promis à une belle carrière de joueur de foot professionnel, jusqu’à ce qu’il pète un plomb, se fasse exclure du milieu pour violence et se retrouve dans la zone. Un roman bien documenté où le métier d’éducateur est redoré. J’ai travaillé avec des jeunes de cet environnement, j’en ai reconnu quelques-uns ; tout est si réel dans le roman de Mathieu Palain, il ne manque rien, tout y est : violence, tendresse, incompréhension, dévouement, irresponsabilité, et injustice aussi.

Le tout petit truc qui m’a gênée, même si je sais que c’était nécessaire, c’est la langue, il écrit comme ils parlent : mal !


Sale gosse / Mathieu Palain – Editions L’Iconoclaste – Août 2019 – 350p