Lola lit Klara et le soleil

Dans un futur inconnu mais pas si lointain, Klara est une AA, une Amie Artificielle. Conçue pour prendre soin des ados, elle est douée d’empathie et a des capacités d’observation hors du commun. Devant la vitrine du magasin où elle est exposée, Josie la regarde, lui sourit et un jour, vient la chercher avec sa maman. Mais Josie souffre d’un mal incurable et Klara veut tout faire pour la sauver.

Cette lecture ne m’a pas transportée, je l’ai lu sans passion avec, toutefois, un certain intérêt. Puisque la narratrice est le robot Klara, l’auteur a fait le choix d’une écriture simpliste, monotone, presque froide, sans heurts et sans rythme et d’une lenteur… Klara n’a rien d’extra-ordinaire, je suis aussi curieuse qu’elle, elle n’est pas plus observatrice que moi, quant à ses capacités d’analyse, elles ne sont guère impressionnantes, bref c’est un robot tout à fait ordinaire. La jeune Josie n’est pas plus exaltante, c’est une jeune fille introvertie, taciturne, fragile, à laquelle je ne me suis pas attachée. Rick, le meilleur ami de Josie, aurait pu être un personnage intéressant mais son portrait est assez superficiel, tout comme celui de sa maman. Même la lumière du soleil, élément principal de l’histoire, qui fournit les nutriments nécessaires au bon fonctionnement de Klara, et qui inonde le roman, ne suffit pas à éclairer les nombreuses zones d’ombre. En effet, nous ne savons que ce que sait Klara, et elle ne sait pas grand chose.

Serais-je passée à côté de questions philosophiques ? Je reste perplexe et j’attends avec impatience les retours de lecture de mon entourage.


Klara et le soleil / Kazuo Ishiguro – Editions Gallimard – aout 2021 – 386p