Lola enquête sur le miel et les abeilles à Paris

« Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre » aurait dit Albert Einstein.

Depuis plusieurs années déjà, la sonnette d’alarme a été tirée, 30 à 40% de mortalité chez nos abeilles : réchauffement climatique, pesticides, engrais et le sanguinaire frelon asiatique les mettent gravement en danger et leur disparition aurait un impact catastrophique sur l’agriculture et la biodiversité. Selon les dernières données de l’INRA, 35% de la quantité de notre alimentation et 65% de sa diversité dépendent de la pollinisation par les abeilles. « les équilibres alimentaires mondiaux seraient profondément modifiés pour trois catégories (les fruits, les légumes et les stimulants) en cas de disparition totale des pollinisateurs : la production mondiale ne suffirait plus à satisfaire les besoins aux niveaux actuels. » expliquent l’INRA et le CNRS.

On nous vante souvent la pureté du grand air de la campagne, l’air de Paris étant pollué et souvent irrespirable ! Hé bien, ce conseil ne vaut pas pour tout le monde. En effet, il semblerait que le milieu urbain convienne mieux aux abeilles que la campagne. Hé oui…

La ville de Paris n’utilise ni pesticides ni autres produits phytosanitaires, les principaux prédateurs ne vivent pas en ville, les températures sont plus douces, on trouve une grande diversité de plantes (parcs, espaces verts, parterres, balconnières…), et la floraison est nettement plus longue puisque ces plantations sont constamment renouvelées. De nombreuses associations, avec le soutien de la mairie de Paris, se sont créées dans le but de promouvoir la création de nouveaux espaces verts, et favoriser le maintien de parcs ou de lieux abritant des plantes, tels que les boulevards, et même les balcons des habitants.

A Paris, les abeilles butinent équilibré !

Et même si la pollution de la capitale a souvent été mise en cause, les résultats des analyses que l’AFSSA (Agence française de sécurité des aliments) a effectuées, montrent que la pollution parisienne est nettement moins dangereuse pour les abeilles que tous les engrais et autres produits chimiques dont les champs sont parsemés.

Les ruchers sont donc de plus en plus nombreux dans les jardins de Paris. Saviez-vous que Paris compte près de 300 ruches ? Dans des endroits aussi variés et incongrus que les Jardins du Sénat, les toits de l’Opéra Garnier, du Grand Palais, de la Mairie du 4e, du restaurant la Tour d’Argent, dans les jardins du Conseil Régional et très récemment sur les toits des Monoprix du XVII° et du XV°, et au 3° étage de la Tour Montparnasse sur la terrasse du centre commercial, et bien sûr dans les Bois de Boulogne, de Vincennes, Parc Monceau, jardin d’acclimatation…

Bref, les abeilles envahissent la capitale ! Et le Miel produit à Paris se révèle d’une qualité incomparable.

Vous pouvez le trouver dans différents points de vente sous différentes appellations, le plus connu étant le miel béton.

Vous voulez en acheter ? Métro vous donne les points de vente ici. (l’article date de janvier alors un petit coup de fil avant pour vérifier)

Et ne manquez pas La Fête du Miel, au rucher du Jardin du Luxembourg les 22 et 23 semtembre et au Parc Georges Brasses les 13 et 14 octobre, l’occasion de rencontrer les apiculteurs, des passionnés, de visiter les ruchers, de goûter et d’acheter.