Lola enquête sur les couleurs

Ma couleur préférée ?! J’aime le bleu, oh et puis le rouge… j’aime bien le vert et le rose aussi. Le orange et le jaune ? Sympa. En fait, je les aime toutes mais pour des utilisations différentes : je ne m’habille ni en rose, ni en jaune , je ne mets pas de fard bleu sur les paupières, ni d’orange sur les lèvres, j’ai peint mes meubles de salon en vert c’est vrai. J’aime la couleur dans la déco. Même si chez moi, les murs sont blancs.

Mais j’aime la couleur, c’est sûr !!

Surtout qu’on sait bien qu’elles ont un rôle important dans notre vie, qu’elles exercent une influence sur notre humeur, notre comportement. Certaines procurent bien-être, énergie, calme, d’autres sont excitantes, déprimantes, fatigantes. Les couleurs ont un langage profond et puissant auquel nous sommes sensibles. Mais ce langage n’est pas universel. Le symbolisme des couleurs peut être très différent selon le pays, la culture, parfois même à l’opposé ; le deuil, par exemple, se porte noir en France alors qu’en Chine et en Inde, c’est le blanc. Idem pour le mariage, rouge en Chine, blanc en France (c’est vrai qu’aujourd’hui, on peut se marier en rouge, en vert, en rose, ça ne choque plus personne mais quand même, dans les vitrines les robes de mariées sont le plus souvent blanches (symbole de virginité lol).

L’importance des couleurs, ce qu’elles sont capables de nous inspirer, de nous faire ressentir, le comportement qu’elles peuvent induire est loin d’être négligeable, c’est d’ailleurs pour ça que de nombreux domaines s’y intéressent (sociologie, psychologie, médecine, stylisme, décoration, histoire… ) et que magasins, publicités, décorateurs, artistes les choisissent avec minutie. Il parait même que si nos Bleus avaient porté des maillots rouges en Afrique du Sud, ils n’auraient pas été aussi mauvais. 😉

«Il existe de bonnes preuves expérimentales que les stimuli rouges sont perçus comme dominants, et qu’ils causent des effets négatifs sur la performance de ceux qui les voient», confirme l’anthropologue Robert Barton, de l’université Durhamau Royaume-Uni. Les publicitaires ont, quant à eux, connus quelques ratés comme le flop du ketchup bleu en 2003 ou la Lancia Ypsilon rose bonbon pas vendue car cette couleur donnait une impression de manque de sérieux (hé oui, le rose c’est bon pour la twingo ou la fiat 500).

Les couleurs font vendre, la publicité doit tenir compte de leur lisibilité (certains contrastes sont plus visibles que d’autres comme le noir sur le jaune), de leur vitesse de perception (le rouge est la couleur la plus rapidement perçue, puis vient le vert), de leur capacité à modifier la perception des formes (le blanc et les couleurs claires agrandissant les volumes) et enfin de leur symbolique. En publicité, le noir, chic, est associé au High Tech, aux voitures haut de gamme… Le blanc, la légèreté, est souvent lié à la santé et la petite enfance. Le vert, c’est la nature, les produits bio. Le rouge, symbole de puissance, est associé au soda et aux voitures de sports… Et enfin le jaune, couleur de la gaité, à l’alimentation, aux gâteaux et aux céréales.

Les couleurs font partie de nos vies depuis toujours, pour preuve les nombreuses expressions :

voir la vie en rose, broyer du noir, avoir la main verte, voir des éléphants roses, un cordon bleu, rire jaune, faire grise mine, vert de jalousie, une peur bleue, passer une nuit blanche, se mettre au vert, voir rouge, donner carte blanche, en voir des vertes et des pas mûres, se saigner à blanc…

bref en voir de toutes les couleurs