Yaki lit L’empreinte

En 2003,  Alexandria Marzano-Lesnevich, alors étudiante à Harvard choisit lors de son stage d’étudier le cas Ricky Langley. Ricky Langley était pédophile, il a étranglé un garçonnet de 6 ans, Jeremy Guillory. Alors qu’elle est convaincue d’être contre la peine de mort, l’auteure s’aperçoit avec stupeur que ses convictions s’affaiblissent face à ce crime pédophile. Il faut dire que cette affaire résonne douloureusement avec son propre vécu, Alexandria a elle-même été abusée, enfant, par son grand-père.
Le récit est habilement construit, l’auteur mêle avec intelligence sa quête de la vérité, son plaidoyer contre la peine capitale et sa propre histoire. Son enquête sur Ricky Langley l’accompagne dans sa reconstruction jusqu’à la résilience.
C’est un récit perturbant qui nous bouscule dans nos propres convictions.  Alexandria Marzano-Lesnevich a réalisé un travail très fouillé, minutieux (toutes ses sources chapitre par chapitre sont listées à la fin du livre). Ce roman se lit à la fois comme un roman policier et comme un documentaire, un mélange des genres très réussi.

Je ne dirai pas que ce livre est un coup de cœur mais un coup au cœur, tant il est percutant. Un récit qu’on ne peut oublier une fois la dernière page refermée.


L’empreinte / Alexandria Marzano Lesnevich – Editions Sonatine – janvier 2019 – 480p

Traduit par Héloïse Esquié