Lola lit Love me tender

Constance Debré nous livre un texte choc, libre, mélancolique. Avocate, mariée, maman d’un petit garçon, la narratrice qui ne se sent plus à sa place dans sa vie décide un jour de tout plaquer ; boulot, mari, maison, fils et même hétérosexualité ! Dans cette nouvelle autofiction, Constance Debré parle des filles, avec lesquelles elle couche, celles qu’elle aime, prend et jette. C’est aussi l’histoire d’une mère sans enfant, puisque son ex-mari, à l’annonce de son homosexualité, lui interdit de voir leur fils unique, l’accuse d’inceste, de pédophilie. La justice doit répondre à la question suivante : Un femme qui affiche son homosexualité, en fait un roman -Play Boy son premier livre- très cru, est-elle « normale » ? Peut-elle rester une mère ? S’occuper de son enfant ? Etre une bonne mère ? La narratrice veut s’affranchir des contraintes, plus de famille, excepté son père qu’elle visite de temps en temps, pas d’appartement, pas de voiture, peu de vêtements, pas d’objets à part sa carte de piscine, elle fait le vide pour être prête à recevoir  ce qui pourrait arriver. Son quotidien est fait de rdv galants, de longueurs à la piscine et d’écriture. Elle voit peu son fils, toujours en terrain neutre, au sein d’une association, en présence de spécialistes de l’enfance. Jusqu’où veut-elle aller pour récupérer son fils ?

Un très beau texte, qui pose beaucoup de questions, sur la maternité et l’amour, entre autre.


Love Me Tender / Constance Debré – Editions Flammarion – janvier 2020 – 192p