Lola lit La république du bonheur

Kamakura est une charmante petite ville côtière au sud de Tokyo, c’est là que vit Hatoko dite Poppo. Elle y tient la papeterie Tsubaki, héritée de sa grand’mère, où elle est aussi écrivain public. Cette année est très particulière pour Poppo puisqu’elle vient d’épouser Mitsurô et de ce fait se retrouve maman de la petite Haru. Poppo aime profondément la petite fille, elle prend son rôle de maman très à cœur, et découvre le bonheur d’une vie de famille dont elle a cruellement manqué dans son enfance, ayant été élevée sévèrement par sa grand’mère. Elle est très bien accueillie par ses beaux-parents auxquels elle rend visite avec son gentil époux et son adorable petite belle-fille, elle est acceptée comme épouse et comme maman remplaçante de Miyuri, décédée. Poppo, plutôt solitaire, doit s’habituer à sa nouvelle vie où tout est partagé, l’espace et le temps. Parallèlement, elle continue à écrire des lettres d’amour, de rupture, de souvenirs pour ses clients.

Un roman japonais où le temps passe lentement, où le bonheur se trouve dans le goût d’un mochi, l’odeur des feuilles de thé fraîchement ramassées, la cuisson des boulettes de riz gluant… Un roman d’amour maternel, de bienveillance et de respect. Un roman très facile à lire, sans surprise, sans suspens, ni rebondissement, tout en délicatesse et sensibilité.

La République du bonheur est la suite de La papeterie Tsubaki mais peut se lire indépendamment. N’ayant pas lu le précédent et ne sachant pas qu’il s’agissait d’une suite, j’ai découvert Hatako, des bribes de son histoire, la papeterie, les clients… et j’ai trouvé qu’il manquait quelque chose à ce roman, qu’il était un peu lacunaire. Il m’a manqué notamment des informations sur Hatako pour me permettre de comprendre sa façon d’accueillir ce bonheur familial. De plus, certains personnages reviennent (Le baron et madame Barbara notamment) et leur histoire continue mais le début est dans l’autre roman, du coup je n’ai pas réussi à m’attacher à eux. A mon avis, on apprécie bien mieux ce roman si on a lu le précédent.


La république du bonheur / Ito OGAWA – Editions Picquier – août 2020 – 282p