Lola lit Vernon Subutex

J’ai commencé à Virginie Despentes parce que son côté trash m’attirait. Je les ai tous lus, jusqu’à Apocalypse Bébé en 2010. Mais l’intérêt était déjà un peu passé. Je ne me suis pas précipitée sur Vernon Subutex mais j’ai fini par l’emprunter, juste pour voir. Je ne suis pas allée au bout, par un réel manque d’intérêt. L’univers de Despentes, sexe, drogue et rock’n roll, ne me plait plus, c’est trop caricatural, trop éloigné de moi. Je n’ai pas envie de lire l’histoire de ce pauvre type et de ces dégénérés de copains, j’ai eu l’impression de perdre mon temps. Tous ses personnages ont le nez dans la coc, les femmes sont nympho, les hommes pervers, les milieux décadents. C’est trop, finalement ça pêche par excès. Et puis, c’est cru, vulgaire, et glauque ! Non vraiment, Despentes n’est plus de mon âge 😉

En revanche, j’adore la couverture ♥


Vernon Subutex / Virginie Despentes – Editions Grasset 2015 – 400p

Lola lit Couleurs de l’incendie ♥♥♥

Couleurs de l’incendie, le deuxième volet de la trilogie de Pierre Lemaitre après l’excellent Au revoir là-haut qui se terminait, souvenez-vous, par le suicide d’ Edouard Péricourt. 7 ans après, le nouveau Lemaitre s’ouvre sur l’enterrement de Marcel Péricourt, le père, riche fondateur des Etablissements banquiers Péricourt. Marcel était un homme apprécié, la tristesse se lit sur tous les visages, surtout celui de Madeleine, sa fille et la mère de l’unique héritier de la famille, Paul. Et soudain, au moment où le cercueil arrive dans la cour, le petit garçon, 7 ans, mu par on sait quelle force se jette par la fenêtre. Double drame en ce jour maudit, qui sonne le glas de la vie confortable de l’empire Péricourt. Paul ne meurt pas mais reste paralysé, en fauteuil. Madeleine est abattue, a du mal à faire face et se laisse manipuler par son entourage. C’est la dégringolade, elle perd tout… Mais Madeleine n’est pas femme à se laisser faire, et la seconde partie du roman le prouve. La vengeance est un plat qui se mange froid, et quelle vengeance !

Un roman dans la même veine que le précédent, riche, dense, haletant ! Cette fois encore, de nombreux personnages se croisent dans une période mouvementée, l’entre-deux guerres. La popularité de Hitler, la montée du fascisme, les fraudes fiscales, les nouvelles technologies, la presse, la politique et même l’opéra ; chaque personnages évolue dans un univers et l’auteur nous promène de l’un à l’autre avec délectation. C’est TRÈS bien ! J’ai hâte de lire le prochain, et pourtant, j’aime rarement les suites.


Couleurs de l’incendie / Pierre Lemaitre – Editions Albin Michel 2018 – 544p

Alex lit L’assassin habite à côté

C’est l’histoire d’un garçon qui habite à côté d’une maison abandonnée. Un jour, un très grand homme habillé en noir s’installe dans la maison. Il reste tous les jours dans la maison et il ne sort que le mardi soir. Un mardi, le garçon qui cherche son chat, voit l’homme rentrer dans sa maison avec une dame. Le garçon entend un cri de douleur et voit l’homme sortir avec sa veste toute tâchée et il porte un sac poubelle qui semble très lourd. Persuadé que son voisin a tué la femme et que c’est son corps qui était dans le sac, le garçon en parle le lendemain à l’école, à son ami Totor. Tous les 2 décident de mener l’enquête qui va les amener à la fête foraine !

C’est un polar très court -38 pages- que je devais lire pour Le rallye lecture de l’école. Il y a du suspens, ça fait un peu peur et les héros mènent bien l’enquête mais il est trop court, il manque des détails. J’aurais préféré qu’il soit plus long.

Je lui mets ♠♠♠ sur 5 parce que j’ai bien aimé quand même !


L’assassin habite à côté / Florence Dutruc-Rosset – Mini Syros Polar – 38p

Lola lit Bertrand et Lola ♥

En m’attaquant à ce roman, je m’attendais à lire une romance, un feel good comme le suggère la quatrième de couverture, mais j’ai été agréablement surprise par sa qualité. C’est une histoire d’amour, c’est vrai. Mais quelle histoire ! Ici pas de contage de fleurette, mais de la douleur lorsque l’amour est contrarié, qu’il ne peut s’épanouir.

Bon dès le départ, on sait que ça ne va pas aller : à quelques jours de son mariage, Lola s’offre au voisin du dessous. Quelle idée ! Qu’est-ce qu’elle s’imagine ? Qu’elle peut passer du temps au lit avec un inconnu sans que cette aventure ait une incidence sur la suite des événements ? C’est bien mal connaître la vie ! La vie qui veut toujours nous obliger à choisir, à décider, la vie qui peut être si douce et frapper si violemment dans les minutes qui suivent.

Bertrand et Lola vont s’y frotter, souffrir et se faire souffrir. Un roman qu’on a du mal à lâcher tant l’histoire qui pourrait être celle de notre meilleure amie, la nôtre, nous touche. Il y a une suite… je ne la lirai pas ! Tout ce qui pourrait être ajouté serait superflu 😉


Bertrand et Lola / Angélique Barbérat – Editions Michel Lafon 2015 – 496p

Lola lit Lettres à Stella ♥

Lettres à Stella ressemble beaucoup aux romans de Jojo Moyes. On y retrouve les mêmes ingrédients : une histoire dans l’Histoire, des personnages qui ont du caractère, de l’amour, des bâtons dans les roues, une intrigue, du suspens, de l’émotion…

Comme dans La dernière lettre de son amant, la découverte aujourd’hui d’une correspondance entre 2 amants renvoie à une histoire plus ancienne. Jess, une jeune fille un peu paumée qui se réfugie dans une maison abandonnée pour fuir un petit ami toxico et violent, trouve les lettres d’amour passionnée qu’un certain Dan adresse à Stella. L’auteur comble les manques et complète l’histoire en nous racontant ce qui s’est passé pendant la seconde Guerre Mondiale. Jess va mener une enquête pour retrouver Stella que Dan, mourant, voudrait revoir une dernière fois.

Un roman très agréable à lire, qui ne me laissera pas un souvenir inoubliable mais dont je me souviendrai comme d’un bon livre à conseiller aux copines.


Lettres à Stella / Iona GREY – Editions Les Escales 2016 – 704p

Letters to the lost 2015 – traduit de l’anglais par Alice Delarbre

Alex lit La rivière à l’envers Tome 2 Hannah

Cette fois, c’est Hannah qui raconte ses aventures pour trouver l’Eau de la Rivière Qjar qui empêchera sa petite passerine de mourir. Hannah traverse les mêmes contrées que Tomek mais pas au même moment, et d’autres endroits tout aussi magiques ; la Route du ciel, une immense montagne où il y a beaucoup de dangers, le Désert. Au début, Hannah ne sait pas que Tomek est parti aussi. Une fois, ils vont se croiser sans que Tomek le sache. Vont-ils se retrouver à la fin ? Arriveront-ils jusqu’à la Rivière Qjar ?

Les aventures d’Hannah sont aussi bien que celles de Tomek. J’étais content de retrouver Hannah et de savoir ce qu’elle avait fait de son côté. J’ai trouvé que c’était vraiment une bonne idée, surtout qu’ils vont aux mêmes endroits et pourtant leurs histoires sont très différentes. Il a toujours de la magie, c’est vraiment super intéressant! Je lui mets ♠♠♠♠ et demi sur 5 aussi.


La rivière à l’envers T2 Hannah / Jean-Claude Mourlevat – Pocket jeunesse 2014 – 157p

public de 8 à 10 ans

Lola lit Les passants de Lisbonne

Hélène et Mathieu occupent une chambre dans le même hôtel. Ils se rencontrent dans le hall, s’observent, et finalement s’abordent. Leurs tristesses s’aimantent, ils se racontent leur chagrin, leur douleur, leur cher disparu au fil des rues dans une Lisbonne écrasée de chaleur. Ils se comprennent, connaissent ce qu’ils ressentent même si Mathieu sait que la perte de Diego, son amour qui l’a quitté, n’est pas comparable à celle d’Hélène, dont le mari a disparu dans un tremblement de terre alors qu’il était en voyage professionnel en Californie, et dont le corps n’a pas été retrouvé. Hélène aurait voulu le chercher parmi les décombres mais elle en a été dissuadée par son entourage. Depuis, le chagrin s’accroche à Hélène tandis que Mathieu tente d’anesthésier le sien en multipliant les aventures sans lendemain.

J’avais parfois l’impression de gêner Mathieu et Hélène, de troubler leurs tête à tête, d’écouter leurs secrets. C’était en cela, une lecture curieuse mais très plaisante et surtout, c’est un très très joli roman intimiste.


Les passants de Lisbonne / Philippe Besson – Editions Julliard 2016 – 198p

Lola lit Pactum Salis

Michel et Jean, 2 trentenaires que tout oppose. Le parisien Michel, agent immobilier modèle à Century 21, devenu marchand de biens pour son propre compte, multiplie les signes extérieurs de richesse, roule en porche et descend dans les palaces. Jean, ex-parisien, a endossé le tablier de paludier breton suite à un docu télévisé, il vit seul, en marge de cette société qu’il exècre.

Leur rencontre, improbable, donne lieu à une relation éphémère mais intense faite d’agressions, d’excuses, de congratulations, de félicitations sur fond de beuverie. Une histoire d’amitié masculine virile mais où pointe l’émotion et la fragilité.

Les 2 personnages sont touchants, j’ai adoré l’ambiance des salins, l’écriture est précise et même si je n’ai pas retrouvé la magie et le génie d’En attendant Bojangles, j’ai beaucoup aimé. Vivement le prochain ♥


Pactum Salis / Olivier Bourdeaut – Editions Finitude 2017 – 256p

Lola lit La ferme du bout du monde

Une région, une famille, 2 époques.

Eté 1939, les bombardements font rage au-dessus de Londres, pour plus de sécurité, certains enfants des villes sont placées dans les fermes. Will et sa petite soeur Alice se retrouvent dans une ferme des Cornouailles, au bord des falaises, en bordure d’océan, où ils se lient d’amitié avec la fille des fermiers, Maggie.

Un bond de 70 ans, nous projette en 2014. Lucie, la petite fille de Maggie, se réfugie à la ferme, abattue par l’infidélité de son mari et une erreur médicale qui aurait pu être fatale à un bébé à l’hôpital où elle est infirmière. Au même moment, Alice se prépare, elle-aussi, à rejoindre la ferme, elle vient d’apprendre qu’elle est atteinte d’un cancer, qu’il lui reste peu de temps à vivre. Le moment est venu de lever les voiles, de dévoiler les secrets.

Une belle saga familiale avec tous les ingrédients nécessaires ; intensité, aventure, émotion, suspens, pour un roman très agréable à lire.


La ferme du bout du monde / Sarah Vaughan – Editions Préludes 2017 – 445p

The farm at the edge of the world 2016 – traduit de l’anglais GB par Alice Delarbre

Lola lit Retour à Séfarad

On oppose généralement les Juifs Séfarades aux Juifs Ashkénases, en pensant que les uns viennent du sud et les autres d’Europe centrale. Or Séfarade désignait dans l’Ancien Testament une contrée lointaine qui servira de refuge au peuple juif, puis ce lieu a été assimilé à l’Espagne. Les Séfarades sont les Juifs expulsés d’Espagne par le décret de l’Alhambra signé le 31 mars 1492 par les rois d’Espagne Isabelle de Castille et Ferdinand II d’Aragon, et motivé par la volonté de rechristianiser l’Espagne. Tous les juifs refusant la conversion seront expulsés définitivement.
Mais la majorité refuse le baptême et choisit l’exil.
5 siècles plus tard, coup de théâtre, lors d’un discours très remarqué, le roi Felipe, remercie les Séfarades de leur fidélité, de leur amour indéfectible pour son pays, déclare « Juifs, vous nous avez manqué » et promet la naturalisation aux Séfarades.
Pierre Assouline décide alors, par fantaisie romanesque et pour des raisons symboliques de faire la démarche et de nous raconter.
C’est le sujet de Retour à Séfarad, un sujet grave mais traité avec humour et légèreté.
L’auteur parcourt l’Espagne, frappe aux portes, rencontre, interroge.

C’est rythmé, moderne, intelligent, passionnant.


Retour à Séfarad / Pierre ASSOULINE – Editions Gallimard Collection Blanche 01/18 – 442p