Je viens à peine de terminer le film »Des vents contraires » et je n’avais rien vu d’aussi triste depuis »Kramer vs Kramer » le super film américain de 1979 avec Dustin Hoffman et Meryl Streep : l’histoire d’une mère qui quitte son mari (qui travaille trop et ne s’occupe plus d’elle) et laisse aussi son fils de 3-4 ans. Ils se retouvent tous les deux, le père ne s’est jamais occupé de son gamin, le fils a été élevé par sa mère. Bref situation difficile, douloureuse, ça crie, ça pleure, ça ne sait plus comment faire et petit à petit, le père et le fils s’apprivoisent, s’organisent, s’aiment et paf, la voilà qui rapplique et veut récupérer son gamin et là… ça donne des scènes kleenex !
»Des vents contraires » roman d’ Olivier Adam adapté au ciné.
L’histoire est déchirante. La mère disparait, un départ soudain, inattendu, incompréhensible, inconcevable. Le père est anéanti, les enfants bouleversés. Au bout d’un an, toujours pas de nouvelles, le désespoir est installé, les enfants dépérissent, alors le père emmène ses enfants dans le pays de son enfance, de ses racines, Saint Malo. »Je voulais juste que le vent me ressucite » dit cet homme brisé. Il règle des vieux comptes avec son frère, fait des rencontres improbables qui vont l’aider à surmonter la douleur.
Comme dans »je vais bien, ne t’en fais pas » (autre roman d’Olivier Adam, lui aussi adapté au cinéma), encore une histoire de disparition, encore les peines causées par l’absence, encore des liens familiaux compliqués, des personnages à fleur de peau, encore cette impression pesante que ça peut craquer et partir en vrille à tout moment, encore le doute, la culpabilité, l’espoir.
L’adaptation cinéma de Jalil Lespert est tout comme le roman un sac de douleur. J’ai pleuré comme une madeleine, même les 2 scènes ‘heureuses’ du film, le foot sur la plage et la bataille de peinture, j’ai pleuré !! Benoit Magimel, yeux cernés, mal rasé petite bedaine qui tend le pull, est parfait, il joue bien, il joue juste.
»Des vents contraires », un livre à lire, un film à voir
En lien avec « Des vents contraires »
http://www.canalplus.fr/c-cinema/pid3614-c-interviews-cinema.html?vid=546395
https://www.youtube.com/watch?v=Cn8RrJfzV28
http://www.lecerclepoints.com/entretien-olivier-adam-nous-parle-film-vents-contraires-28.htm
Sauf que dans ‘Le Fils’ de Rostain, le narrateur, ce n’est pas le parent abattu de douleur qui crie, qui pleure, qui ne comprend pas, qui se demande pourquoi, qui se bat ou au contraire baisse les bras et avec lequel on souffre, impuissants.
Alors c’est l’histoire d’un vieil écrivain en manque d’inspiration (autobiographique ?!) qui voyage pour le compte d’un imprimeur scandinave. Il collectionne les maîtresses, délaisse sa femme et ses deux filles. Bref, rien de passionnant. Et puis lors d’un de ses nombreux déplacements, il rencontre une jeune québécoise, Justine, comédienne sans rôles, folle de lui, qui pourrait être sa petite fille. Leur liaison débute à l’hôtel puis quand Daniel Flamm commence à s’ennuyer et rentre à Paris, cette relation survit par correspondance, grâce aux lettres, aux appels téléphoniques et aux k7 de Justine . Entre temps, lui fait, bien sûr, d’autres conquêtes dont une, Florence dont il est à son tour amoureux (ah bon ? On n’y croit pas vraiment). Mais elle n’est pas prête à quitter mari et enfants. Par contre, Justine, malgré la distance, continue à lui répéter qu’elle l’aime, qu’elle est malheureuse, elle finit par avouer un cancer mais même là, l’ingrat ne parvient pas à faire preuve d’un peu de sollicitude.