Lola lit Dimanches d’août

Difficile de raconter un roman de Modiano sans tout dévoiler, il y a si peu de choses et qui tiennent à un fil.

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Tout commence par une rencontre, ou plutôt un accrochage entre un certain Villecourt et Jean le narrateur. Tout commence comme un roman noir, un prénom de femme Sylvia, une disparition, un gros diamant, un couple d’américains fantomatiques, la fuite, la peur… L’atmosphère est trouble, tendue, mais contrairement à un polar classique, beaucoup de questions resteront ici sans réponses. Les indices, les infos sont distillés au compte goutte et dans le désordre. L’auteur nous donne peu, on ne sait presque rien des personnages, on ne connait de l’intrique que l’essentiel mais j’aime l’ambiance des romans de Modiano, j’y trouve une certaine latence, une nonchalance malgré la noirceur des thèmes. C’est le genre de roman que je relis régulièrement, je sais que ça sera rapide, que je ne serai pas déçue, vite lu vite oublié, ne subsistera qu’une sensation agréable, particulière.