Je découvre le cinéma de Matteo Garrone, le réalisateur pourtant multiprimé de Gomorra. Je découvre surtout Marcello Fonte, acteur admirable révélé par ce film. Et je me prends une super claque !
De nos jours, en Italie, dans un coin moche et tristounet, Marcello toiletteur pour chien, est heureux. Il a sa petite boutique, il aime son boulot, il voit sa fille régulièrement, il s’entend bien avec les autres commerçants. Pour arrondir un peu les fins de mois et s’offrir des stages de plongée avec sa fille, il vend un peu de cocaïne. A Simone surtout, un ancien boxeur, fraîchement sorti de prison, hyper violent et qui terrorise le quartier. Mais Marcello est simple, confiant, fidèle, benoîtement gentil et il se laisse entraîner dans des affaires louches. L’une d’elles tournent mal et Marcello paie le prix fort et se retrouve en prison. A sa sortie, c’est un autre homme, il prévient Simone qu’il n’est plus le même mais l’autre brute n’y croit pas et continue ses humiliations. Alors Marcello décide de se venger.
Tiré d’un fait divers de la fin des années 80 qui avait choqué les italiens par la violence des faits de torture que le toiletteur avait fait subir à l’ancien boxeur pendant plusieurs heures. Heureusement, Matteo Garrone nous épargne ces horreurs, les scènes où l’autre cinglé frappe à mort sont bien suffisantes.
Un coup de coeur ♥♥♥ pour le jeu de Marcello Fonte, pour sa justesse et l’émotion incroyable qu’il dégage, pour son regard, pour l’atmosphère de ce quartier qui fout le bourdon, parce que je déteste la violence, les grosses brutes épaisses et décérébrées qui frappent, qui démolissent et que c’est dégueulasse que la gentillesse passe pour de la faiblesse, dont on peut abuser. Je déteste la violence, l’injustice et le gâchis, et là, cette vie sacrifiée pour de mauvaises raisons. De mon canapé, je n’arrêtais pas d’encourager le toiletteur à réagir, à ne pas se laisser faire ! Ce couillon ne m’a pas écoutée 🙁

François quinquagénaire est chasseur. Dans la chasse il aime la traque. Repérer l’animal, le suivre, ne pas le lâcher, le rattraper, le tenir dans le viseur, armer et avoir le pouvoir de mettre fin à son existence. François et ses 2 enfants se partagent les parts de la clinique dans laquelle il est chirurgien orthopédique. Son fils Mathieu, un jeune loup de la finance, vit aux USA dans une villa grandiose, avec une superbe mannequin réputée. Sa fille Mathilde, marche sur les traces de son père, elle est étudiante en médecine. Mais c’est en bête traquée qu’elle débarque un soir au relais de chasse familial avec son petit ami, blessé par balle.
Ce samedi 23 juin 2018, dans le village de Ban Pa Muat, en pleine mousson, Madee la maman de Deem s’inquiète ; il n’est toujours pas rentré de son entrainement de foot. C’est son ami Songpol qui lui apprend que l’entraîneur a décidé d’emmener l’équipe à la grotte de Tham Luang. Madee se précipite à l’entrée de la grotte où les gardes forestiers ont, effectivement, trouvé 13 vélos. Commence alors pour Madee et les autres parents, mais aussi les familles, voisins, thaïlandais et finalement le monde entier, une longue attente d’angoisse qui aura un dénouement heureux le matin du 16ième jour où les enfants et leur entraîneur seront sauvés.



Incroyable qu’on puisse rire en regardant un film qui traite d’un sujet pareil : la vengeance d’une mère dont la fille adolescente a été violée puis assassinée. Et pourtant j’ai ri, grâce au talent du réalisateur et des acteurs ! Mais j’ai pleuré aussi bien sûr. On appelle cela un ascenseur émotionnel, une histoire de cerveau limbique qui nous permet de passer d’une émotion positive à une émotion négative ou inversement, bref du rire au larme. Pour faire avancer l’enquête du meurtre de sa fille, pour obliger la police à réagir et à se mettre sur les traces de l’assassin, pour éteindre sa culpabilité un peu aussi, Mildred Hayes, brisée de douleur et ivre de colère, loue 3 immenses panneaux publicitaires situés le long de la route où a eu lieu la tragédie 9 mois avant, et y fait inscrire en lettres noires sur fond rouge 3 messages à destination de la police.
J’adore ceux capables de transformer l’ordinaire en extraordinaire. Ceux qui savent, dans les romans, les films, le dessin et la peinture, nous transporter dans un autre monde dont leur oeuvre est le centre. On a tous un-e copain-ine qui raconte sa vie avec panache, des blagues brio, des histoires avec éclat. Dans ce film de Xavier Dolan, les acteurs sont magnifiques, les images sont magnifiques, l’histoire est magnifiquement ordinaire ♥♥♥
C’est en tombant sur un court article dans un journal italien en 2014, que l’auteure a eu envie de rencontrer
C’est l’histoire de Croc-Blanc, un jeune chien loup séparé de sa mère et qui se retrouve, malgré lui, chien de combat. Heureusement, il est sauvé par un couple qui lui redonne sa liberté. En fait, c’est Jack London qui a écrit cette histoire en 1906. Moi, j’ai lu L’appel de la forêt qui parle aussi d’un chien Buck, un chien domestique maltraité par certains hommes qui redevient sauvage, j’ai beaucoup aimé le livre et la BD.
Un portrait de femme, une femme qui a aimé, a été trahie, part se reconstruire et aime de nouveau et…