Le roi disait que j’étais diable / Clara Dupont-Monod, Ed. Grasset, 240 p.

Dans ce roman, Clara Dupont-Monod raconte de manière très romancée la vie d’Aliénor d’Aquitaine pendant son mariage avec Louis VII. Il est divisé en deux parties. La première partie s’étend du mariage d’Aliénor avec Louis VI le gros, futur roi Louis VII, jusqu’au départ du couple royal pour Antioche (Turquie) lors de la deuxième croisade. Dans cette première partie, le récit alterne la vision d’Aliénor sur son mariage, sur le roi et sur les événements et la vision de Louis amoureux fou d’Aliénor, amour absolument pas partagé. L’alternance des deux points de vue qui se répondent sans jamais se rejoindre est bien vue, cela apporte un éclairage intéressant sur les personnalités très différentes d’Aliénor et de Louis et sur les événements historiques, même s’il s’agit de l’interprétation de l’auteur.
La deuxième partie relate la croisade de Louis VII jusqu’à l’annulation du mariage pour cause de consanguinité et est raconté par Raymond de Poitiers, prince d’Antioche et oncle d’Aliénor.
Ce roman est intéressant pour découvrir le Moyen-Age et deux personnages clés de l’époque mais il vaut mieux bien connaître cette période historique ou avoir lu auparavant une bonne biographie d’Aliénor d’Aquitaine ou de Louis VII pour vraiment l’apprécier. Les personnalités d’Aliénor et de Louis ne sont pas très attachantes, Aliénor est trop froide et distante et Louis trop soumis à la volonté de son épouse. De plus, le récit souffre de longueurs et d’un côté répétitif parfois un peu lassant.



Guylain Vignolle est « ni beau, ni laid, ni gros, ni maigre », il partage sa vie avec Rouget de Lisle, le poisson rouge cinquième du nom, Yvon le gardien de l’usine qui parle en Alexandrins, et le vieux Giuseppe un ancien collègue qui s’est mis en tête de retrouver ses jambes qu’il a perdu dans un accident au travail. Ouvrier dans une usine qui passe les livres au pilon, Guylain fait la lecture dans le métro des feuillets qu’il sauve des griffes de la Zerstor 500, la machine broyeuse. Tous les jours, à la même place, à la même heure, il retrouve ses auditeurs habituels très attentifs. Un jour, il découvre une clef usb coincée derrière le strapontin du métro. Rentré chez lui, il décide d’en lire le contenu pour trouver une indication qui lui permette de retrouver son propriétaire. Il découvre avec enthousiasme 72 fichiers qu’il ouvre dans l’ordre. Ce sont de petits textes dans lesquels une certaine Julie, la trentaine, dame-pipi de profession raconte sa vie. Guylain partage ses textes dans le métro et au fil de ses lectures, s’attache à Julie, jusqu’à tomber amoureux d’elle. La rencontrer devient sa quête…
Le dernier gardien d’Ellis Island / Gaëlle Josse, Ed. Noir sur Blanc, 176 p.











