Le voyage fête son premier mois sous le soleil

Voilà, ça fait déjà un mois que le voyage de Lola a commencé ! 

Vous êtes nombreux à être monter dans le petit train, et je vous remercie, ça fait plaisir de savoir que je ne passe pas la plupart de mon temps libre verrouillée sur mon pc pour rien ! Parce que 17 articles publiés, ça fait beaucoup beaucoup d’heures de travail 😉 Ah bin « si j’aurais su, j’aurais pas v’nu » comme disait Petit Gibus » mais j’adore ça.

J’en profite pour mettre au point 2 ou 3 trucs, parce que peut-être que vous vous posez des questions 😉

D’abord, Lola ne choisit, pour ses articles, que des sujets français, non par chauvinisme bien sûr (bien que j’adore la France) mais pour que nos nombreux amis étrangers profitent un peu de nos richesses culturelles.

Secondo, Lola ne choisit pas forcément des nouveautés, des sujets dont on parle dans la presse. Par contre, un livre ou un film passé inaperçu, oublié ou boudé mais qui vaut le coup, ça c’est intéressant.

Enfin, Lola ne choisit que des sujets qui lui plaisent. Alors peut-être que pour vous, c’est un peu gnan-gnan de toujours lire des trucs sympas mais c’est vraiment un parti-pris. Pour les coups de gueule, il faudra aller voir ailleurs 🙁 Moi, j’ai plutôt envie de vous faire découvrir des bons livres, des chouettes films, des enquêtes intéressantes ou marrantes, des gens sympas et talentueux… Bon peut-être qu’un jour, je vais péter un plomb, me mettre à râler et à casser du sucre sur le dos de tout ce qui bouge mais là, je créerai une nouvelle catégorie !

Et puis j’aimerais bien qu’il y ait un espace réservé aux voyageurs, où vous pourriez parler à votre tour de vos livres, vos films, les trucs que vous aimez… mais je ne sais ABSOLUMENT pas comment mettre ça en place. Mais j’y arriverai un jour, j’ai déjà réussi à intégrer des photos et des vidéos dans mes articles, alors… Je découvre de nouvelles fonctions tous les jours !

Voilà, je vous remercie encore une fois. Vous avez accueilli ce projet avec beaucoup d’enthousiasme, et le nombre de visites quotidiennes sur le site prouve votre intérêt.

Alors puisque Le voyage de Lola vous plait, faites-en profiter vos amis, partagez, partagez et partagez encore, plus on est de fous, plus on rit. Et ne soyez pas timides, donnez-moi vos idées ! 😉

Allez, je vous envoie un joli brin de muguet en ce premier mai, et je vous souhaite de passer une excellente journée sous ce soleil tant désiré.

(et rdv demain pour un nouvel article)

Lola se balade à La Cotinière

A 550 km de Paris, sur la façade ouest de l’île d’Oléron, se cache le port de La Cotinière, le plus important de l’île et même du département de Charente Maritime.

cotinierevue

La Cotinière, c’est aussi un ravissant petit village de pêcheurs (896 habitants), l’un des plus typiques de l’île, fait de petites maisons basses, collées les unes aux autres, et de toutes petites rues bordées l’été de roses trémières et de belles de nuit.

Mais La Cotinière c’est surtout : 

1) des glaces délicieuses (les meilleures jamais mangées) faites maison avec une quantité incroyable de parfums.
2) le retour des bateaux de pêche avec les mouettes qui les escortent, les poissons tout frais pêchés, les filets mis à sécher sur le sol.
3) le petit marché nocturne où on trouve tout un tas de petits bazars spécial vacances d’été, où des artistes tirent le portrait, caricaturent, tatouent…
4) le phare rouge et blanc au bout de la jetée.
5) les pavés coco, de délicieux gâteaux à la noix de coco et au chocolat.
6) la marée qui découvre les rochers et fait apparaitre des mini-piscines pour les crabes et les crevettes.
7) le climat de l’île vraiment très agréable, l’ensoleillement comparable à celui d’une partie du sud de la France (Oh, je devine vos sourires narquois mais ce n’est pas une blague !!)
8) et enfin la plage de sable fin où l’eau finalement n’est pas si froide grâce au fameux Gulf Stream (Oui bon ça va, on a compris !)

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Et puis l’île d’Oléron n’est pas très grande avec ses 30 km de long sur 8 de largeet ses 4 coins sont tout aussi intéressants : St Trojean, Fort Boyard, Fort Louvois, le phare de Chassiron…

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Allez donc faire un petit tour à La Cotinière et n’oubliez pas votre épuisette !

Razzia à la fnac

Il y en a qui ont l’eau à la bouche en passant devant la vitrine d’un pâtissier, pour d’autres c’est un magasin de chaussures ou de sacs à main qui les retient sur le trottoir, et il y en a même (au moins un) qui sont attirés par les produits de charcuterie (si, si, je vous jure, ça existe ! Chuuuut, mais Chéri, il faut l’attendre quand il s’arrête devant une charcuterie).

Moi, les vitrines qui me font rêver, ce sont celles des librairies. Elles ont un goût de paradis. J’aime aussi les papeteries, les carnets, les cahiers, les crayons, les feutres à pointe fine, les stylos décorés… C’est le bonheur les papeteries. Alors quand je rentre dans une librairie-papeterie, alors là, c’est le paradis du bonheur !!

Du coup, la fnac, c’est le seul supermarché où j’aime faire mes « courses », c’est ma pâtisserie à moi ! Je bave d’envie devant les rayons, je voudrais tout avoir. Quand je suis là-dedans, je rêve de tout acheter. Tous ces bouquins qui me tendent la main, tous ces films qui me font de l’oeil ! Je dois vraiment me faire violence pour ne pas vider mon codevi 🙂 Mais j’y vais quand même (et fuck le monde !) quand une envie irrépressible me prend.

Et aujourd’hui par exemple, j’ai frôlé la déprime vu le temps (à se mettre la tête dans le four), donc direction la fnac, antidote à la morosité où j’ai évidemment acheté quelques livres et quelques films :

Les livres :

Où on va, papa de Jean-Louis Fournier (2008)

Charly 9 de Jean Teulé  (2011)

La femme au miroir de Eric-Emmanuel Schmitt (2011)

Le fils de Michel Rostain (2011)

Les années cerises de Claudie Gallay (2011)

Je connais tous ces auteurs sauf Michel Rostain que je n’ai jamais lu, j’ai acheté ce livre juste parce que je suis tombée dessus, que j’étais en pleine frénésie acheteuse et que je n’avais acheté que des trucs connus ; une petite cerise sur le gâteau qui j’espère ne sera pas véreuse. J’ai aussi acheté IQ24 de Haruki Murakami le livre 1, ainsi que « la vie très privée de Mr Sim » de Jonathan Coe et la suite de « le mec de la tombe d’à côté » de Mazetti. Mais ceux-là, pour le moment, je les garde pour moi.

On passe aux films :

Je l’aimais tiré du magnifique roman éponyme de Gavalda, adapté en 2009 par (l’adorée) Zabou Breitman avec Daniel Auteuil et Marie-Josée Croze (je les aime tous)

Copacabana (2010) de Marc Fitoussi avec Isabelle Huppert, sa fille Lolita Chammah et Aure Atika. Connais pas ce film, mais Isabelle Huppert me fascine.

Le père de mes enfants (2009) d’une inconnue avec des inconnus (pour moi)

Avant l’aube (2010) de Raphaël Jacoulot avec Jean-Pierre Bacri (pour moi ça suffit, si Bacri est là, je fonce, quitte à être déçue, m’en fous, je lui pardonne tout à cet affreux !)

Allez maintenant au boulot, il va falloir lire et regarder tout ça !! Houlala, j’en frémis (de plaisir) d’avance, j’ai hââââte !

Amis voyageurs, bon week-end et réjouissez-vous, mardi c’est férié 🙂

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lola lit La vie d’une autre ♥

Marie s’endort un soir de 1988 dans les bras du beau Pablo, fraîchement rencontré dans ce restaurant marocain où elle a passé la soirée à fêter son nouveau boulot avec ses amis. Marie s’endort comblée. En ouvrant les yeux le lendemain, Pablo est là, qui la regarde, il y a tant d’amour dans ses yeux. Et cette mèche grise là sur la tempe, pas remarquée hier soir. Puis Pablo ouvre la bouche et… le charme est rompu : « Les enfants sont en train de déjeuner, ton café est prêt. Je n’ai pas le temps de les accompagner. Est-ce que tu peux t’en occuper ? » (p12) 

Quoi ? Ha ha, la bonne blague ! En plus d’être beau, il a de l’humour… Mais quand les 2 marmots se jettent sur elle en l’appelant maman, Marie ne comprend plus rien, elle est abasourdie, c’est un cauchemar !? Malgré le choc, Marie « suit » les enfants à l’école et, sur le chemin du retour s’arrête interloquée devant un kiosque à journaux datés de 2000 !

La veille, c’était bien le jeudi 12 mai 1988. Alors là, ça devient franchement l’angoisse. Que se passe-t-il ? Marie est-elle frappée d’amnésie ? Où sont ces 12 années pendant lesquelles elle a apparemment épousé Pablo et lui a fait des enfants ? (En plus, se réveiller en l’an 2000, cette année mythique, pleine de promesses ! Déjà pas facile de se faire appeler maman par des enfants qu’on n’a pas désirés, ni mis au monde et encore moins élevés, mais devoir en plus se familiariser avec toutes ces nouveautés technologiques, internet, téléphone portable…) Marie a souvent pensé à ce qu’elle serait/ferait en 2000, mais ça, elle n’aurait pu l’imaginer : se réveiller dans la peau d’une autre Marie, plus vieille, mariée au grisonnant Pablo et maman. Marie a oublié 12 ans de sa vie. Son mariage, ses accouchements, son boulot ? Sa mère est-elle vivante ? A-t-elle des amis ? Qui sont-ils ? Un tourbillon de questions l’assaille. Par crainte d’être prise pour une folle, elle décide de cacher la vérité à Pablo. Elle va elle-même trouver les réponses, enquêter sur sa vie, ou plutôt sur la vie de l’autre, celle qu’elle est devenue… Vous suivez ?! 🙂

Super roman, très agréable à lire, l’écriture est fluide et pleine d’énergie, on ne s’ennuie pas une seconde, presque aussi impatients que Marie de découvrir le pourquoi de cet abîme. Bon, il ne faudra pas être déçu, à la fin on ne va pas se décrocher la mâchoire de surprise sous l’effet de « la révélation ». Mais ce n’est pas grave, parce que c’est un sacré roman d’aventure qu’a écrit Frédérique Deghelt (Pirates des Caraïbes à côté c’est du pipi de chat), l’héroïne se réveille dans une vie qui n’est pas la sienne et n’a aucun souvenirs des 12 années écoulées.

Si c’est pas de l’aventure, ça ! Elle doit :

grand 1 → rassembler les 12000 pièces de cet incroyable puzzle                               

grand 2 → trouver ce qui a déclenché cette amnésie, comprendre pourquoi sa vie subitement lui a échappé.

Alors Marie cherche, remue, doute, analyse, réfléchit, suppute, s’interroge…            

Finalement sa vie était-elle si parfaite ? Et quid de ce pacte dont parle Pablo ?

Toutes ces questions que se pose Marie, les thèmes abordés, le temps qui passe, les choix déterminants, le pardon, la vie de couple, les souvenirs… sont universels. Cette introspection pourrait être la nôtre. Il y a bien des fois où se réveiller le matin, croiser la tête de Monsieur de mauvais poil, arbitrer les disputes des mômes, marcher dans le caca du chien, se renverser l’eau chaude du thé sur les pieds, ça donne envie de se prendre la tête dans les mains et de se demander : « Mais qu’est-ce que je fous là ?!?! C’est pas ma vie ça !!! Moi, j’aurais dû être célibataire, sans enfants (mais avec des neveux adorables), faire un boulot de dingue dans un truc humanitaire, j’aurais voyagé, gagné des sous et en plus suscité l’admiration ! Bref la vie d’une autre, quoi ! Parce que la mienne (qui n’est pas si mal) c’est mari + gosses + animaux de compagnie.

Et puis, la chance qu’ils ont ces deux-là, c’est que Marie, elle n’est amoureuse que depuis quelques heures. Et ça, c’est génial après 12 ans de vie commune. Elle l’aime son Pablo, c’est tout beau tout nouveau pour elle. Et qui n’a jamais rêvé de ça ?! S’aimer comme au premier jour…

(une minute de rêverie)


La vie d’une autre / Frédérique Deghelt –  Editions Babel – janvier 2010 – 340p

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« La vie d’une autre » a été librement adapté au cinéma par Sylvie Testud, avec dans les rôles principaux Juliette Binoche et Mathieu Kassovitz 

Le livre en tout cas, vous pouvez le lire les yeux fermés 😉

Lola enquête sur la « nouvelle orthographe »

Bonjour, pour commencer je vous propose un petit jeu. Vous devez choisir l’orthographe correcte des mots proposés :

oignon ou ognon — nénufar ou nénuphar — trente-et-un ou trente et un — des après-midis ou des après-midi — évènement ou événement — je céderai ou je cèderai — un coût ou un cout — il parait ou il paraît — amoncellement ou amoncèlement — des matchs ou des matches — un week-end  ou un weekend — portemonnaie ou porte-monnaie — ambigüe ou ambiguë — je les ai laissés partir ou je les ai laissé partir — absous ou absout — chariot ou charriot — papèterie ou papeterie — douçâtre ou douceâtre.

Alors ?! Ah ah, pas facile, hein ?! Ça chauffe sous les cheveux !! Vous voulez savoir ?!

Eh bien bravo, vous avez tous gagné !

Depuis la grande réforme de 1990, tous ces mots sont correctement orthographiés 😀

La tendance de cette réforme, qui portait sur  le trait d’union, le pluriel des noms composés, l’accent circonflexe, le participe passé des verbes pronominaux et diverses anomalies, était donc, vous l’avez compris, de simplifier l’orthographe en se débarrassant des accents superflus, des pluriels trop compliqués, en unifiant la graphie de certains mots, en supprimant certaines incohérences et en clarifiant des situations confuses, pour permettre aux enfants (et aux adultes aussi) d’appliquer les règles orthographiques plus facilement et peut-être leur donner envie d’écrire sans fautes, et contribuer ainsi au renforcement de la langue française !

Cela dit, depuis le XVIIème siècle, il y en a eu des réformes visant à simplifier l’orthographe. A partir de 1740, quand les philosophes entrent à l’Académie, plus du quart du vocabulaire est transformé et modernisé, par suppression de lettres inutiles (autheur > auteur), des consonnes muettes (adjouster > ajouter), remplacement du es interne (estre > être). En 1762, apparait l’accent grave et c’est en 1835 que l’Académie adopte définitivement la position de Voltaire sur le remplacement de oi par ai, et corrige les formes verbales j’estois, je feroi, je finirois

Les réformes du XXème siècle seront plus timides et quasiment sans effets (1901, 1935, 1977). La dernière, celle de 1990, ne déroge pas à la règle. L’emploi de la  nouvelle orthographe n’est pas imposé, juste recommandé et l’ancienne reste admise. Les enseignants, par contre, doivent enseigner ces nouvelles règles en classe mais apparemment ce n’est pas si facile étant donné que les éditeurs de manuels scolaires ne prennent pas en compte les rectifications.

Mais c’est vrai que c’est difficile, subitement d’écrire maitresse et plus maîtresse, alors que cette faute nous a coûté des points dans les dictées ! Et puis on n’a pas envie de lâcher sinon à quoi ça aura servi d’apprendre toutes ces règles par cœur, toutes ces exceptions, et les exceptions des exceptions 🙂 C’est gravé à jamais !!

Pourtant, au cours des siècles, on l’a vu, l’orthographe n’a cessé d’évoluer, et plus de la moitié des mots qui figuraient dans le premier dictionnaire de l’Académie en 1694, ne s’écrivent plus de la même manière.

Les réformes, il y en aura d’autres, ce n’est pas fini.

Surtout que le niveau d’orthographe des petits (et des plus grands) français ne cesse de baisser. Selon une étude, réalisée par la direction statistique du ministère sur les performances des élèves de CM2 à vingt ans d’intervalle 1987-2007, le nombre d’erreurs sur une même dictée est passé en moyenne de 10,7 en 1987 à 14,7 en 2007. Le pourcentage d’élèves qui faisaient plus de quinze erreurs était de 26 % en 1987, il est aujourd’hui de 46 %.

Les fautes d’orthographe, un vrai problème de société ! À tel point qu’un organisme privé vient de mettre en place une certification en orthographe, « la certification Voltaire » comme le toeic pour l’anglais.

Et au fait, vous vous souvenez de l’histoire des « zharicots » ? Un jour, on nous a dit qu’il fallait faire la liaison ?! Hé bien c’était une rumeur, rumeur colportée par L’Actu (n°8 du jeudi 3 septembre 1998, p.7), qui n’a pas jugé bon de publier de rectificatif ! même pas drôle 🙁

Le journal en a parlé, voici la vidéo : http://videos.tf1.fr/jt-20h/la-reforme-de-l-orthographe-tres-peu-appliquee-6818080.html

Les nouvelles règles de 1990 sont ici : http://www.academie-francaise.fr/langue/orthographe/introduction.html#introduction

Des renseignements sur la certification Voltaire ? Par là : http://www.certification-voltaire.fr/certification-voltaire.html

Lola lit Le magasin des suicides ♥

suicideUne merveille ce petit bouquin, drôle à mourir ! Et ça tombe bien puisque la mort ou plutôt le suicide, c’est justement le sujet du livre. Non, ne grincez pas des dents, je sais bien que c’est un sujet ultra sensible et qu’il est indécent d’en plaisanter. Mais Jean Teulé a écrit une fable, véritable hymne à la vie, complètement décalée.

L’histoire complètement loufoque et déjantée de la famille Tuvache qui tient une petite boutique spécialisée dans le matériel « de qualité » destiné à réussir son suicide (cordes tressées main, kits hara-kiri, poisons maison… ) La devise de la maison : « Nos suicides sont garantis. Mort ou remboursé ». Une règle d’or, ne jamais dire « aurevoir » aux clients mais « adieu ».Depuis 10 générations, l’affaire est prospère. Mischima, le père s’est spécialisé dans les morts violentes, la mère Lucrèce, concocte elle-même ses potions létales, Vincent, l’aîné des ado travaille d’arrache-pied à la création d’un parc d’attraction sur le thème du suicide et enfin Marilyne adolescente mal dans sa peau, dépressive mais à qui ses parents défendent de se donner la mort. Bah oui, qui tiendrait la boutique s’ils se laissaient aller à la tristesse ? Il faut être raisonnable !

Et ainsi va la vie morbide de la famille Tuvache.

Jusqu’au jour où par professionnalisme, les époux testent un préservatif poreux et donnent le jour à Alan, bambin qui, au grand désespoir de ses parents, aime la vie. Il est heureux le bougre ! Il chantonne, plaisante, console  les clients… Drôle, tendre, gentil, Alan respire la joie de vivre. Quelle déception pour Mischima et Lucrèce, et quelle honte pour la famille !

Le bonheur d’Alan sera-t-il contagieux ? La morosité du reste de la famille le contaminera-t-elle ?

J’ai adoré « le magasin des suicides » dans ses moindres détails ! Je me suis régalée de la première à la dernière page (dommage qu’il n’y en ait que 150)

Intelligent, férocement drôle, absurde, original, délirant, poétique, touchant, ce petit livre plein de fraîcheur va vous laisser un petit goût de bonheur.

Bonne lecture…


PS : Patrice Leconte (cinéaste français, « Ridicule », « La fille sur le pont »…), s’est lancé pour la première fois dans le film d’animation pour adapter « Le magasin des suicides », en 2016.

Lola se balade sur la plage des chalets de Gruissan

C’est un endroit incroyable, tout droit sorti d’un film :

celui de Jean-Jacques Beineix,  37.2 le matin

37.2

Sur une plage du sud de la France, une multitude de chalets construits sur pilotis, plus ou moins typiques, certains modernisés, en bois, naturel ou peint, petits ou grands, super entretenus ou « dans leur jus » 😉

1300 chalets face à mer

chalets

Pour y avoir passé plusieurs étés, je vous recommande cet endroit unique, atypique, une vraie curiosité.

L’immense plage de sable fin est vraiment au pied des chalets. L’ambiance est très conviviale, ça barbecute dans tous les coins, ça s’interpelle, ça joue à la pétanque dans les allées, les mômes font du vélo ou se poursuivent entre les pilotis…

Seules 80 familles vivent ici à l’année, la plupart des chalets sont des « résidences secondaires » qu’on se passe de génération en génération.

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En 1850, à l’époque des premiers bains de mer, cette belle et grande plage est particulièrement appréciée des habitants des alentours. Ils commencent à y construire des cabanes en bois et viennent se baigner l’été, par l’unique chemin d’accès qui n’est, de toute façon, praticable que l’été à cette époque.

En 1899, une forte tempête détruit tout. De nouveaux chalets sont reconstruits mais sur pilotis cette fois, pour échapper aux inondations destructrices.

A l’origine sans eau ni électricité, les chalets ont été modernisés depuis. Et on trouve des locations plus ou moins abordables selon les prestations (certains, les plus grands sont équipés de baignoires voire de sauna, d’écran plat, de canapé d’angle…) Les chalets que j’ai occupés étaient plus pittoresques, avec du jour entre les lattes de parquet pour l’un, les pilotis qui bougeaient  quand il y avait des bourrasques de vent pour l’autre, le sol complètement pas droit (si on faisait tomber un truc, il fallait courir derrière pour ne pas qu’il tombe de la terrasse) pour le troisième, et dans le quatrième, j’ai eu le mal de mer pendant toutes les vacances, rien n’était droit, du sol au plafond, en passant par les murs, le mini plan de travail, les portes de placards… Mais quel bonheur, de se nouer un paréo sur les hanches, de prendre son bouquin et de pouvoir s’étaler les doigts de pieds dans le sable chaud en moins de 3 minutes !

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Une épicerie, une boulangerie, une mini pizzeria, un tabac presse, un primeur et un charmant marché plusieurs fois par semaine à moins de 5 mn à pied, il y a tout ce qu’il faut sur place, pas besoin de sortir la voiture !

Pour manger une bonne glace en regardant les voiliers, faire le shopping des vacances (épuisettes, méduses, raquettes et volants, paréo, sac de plage…) on peut aller à Gruissan Village à vélo par la piste cyclable qui longe les canaux.                                On peut aussi essayer ou pratiquer le kitesurf, windsurf, voile…

Convaincu ?! Alors si vous ne savez pas où passer vos vacances d’été, essayez les chalets !

Lola cuisine un tartare des îles

Hélas, je suis une bien piètre cuisinière.

En fait non, ce n’est pas vrai parce que ce que je fais, en général, ce n’est pas immangeable, même plutôt bon (sans me vanter ;-)).

C’est juste que nourrir une famille tous les jours, ce n’est plus du plaisir, mais une corvée. Il faut que ça plaise à tout le monde, que ce soit varié, équilibré, vite prêt…

Bref, mission impossible !!

Le week-end, Chéri, qui cuisine divinement, enfile le tablier et nous régale. En semaine par contre, c’est moins… travaillé : tartes de toutes sortes, papillotes de tous les poissons existants, pâtes à toutes les sauces…

Mais j’ai quand même envie de vous faire partager quelques uns de mes petits bonheurs culinaires tout simples.

On commence donc avec

Le tartare des îles,  (merci Kate et Flav)

une entrée délicieuse, super facile, sans cuisson, à préparer jusqu’à 2 heures avant d’être servie.

Pour 4 verrines, il vous faut :

2 tranches de saumon fumé, 1 pavé de saumon frais, 1/2 mangue pas trop mûre (elle doit être bien ferme), 1 petite échalotte ou 1 petit oignon saucier, 1/2 citron pressé, de la ciboulette, 1/2 cuillerée à café de gingembre en poudre, 1c à soupe de sauce soja, 1c à soupe d’huile d’olive, poivre

Hacher finement au couteau le saumon fumé, le saumon frais, la mangue, la ciboulette et l’oignon/échalotte. Mélanger dans un bol avec tout le reste.

Et hop au frigo !

Avant de servir, vous mettez votre tartare dans de jolis récipients, quelques brins de ciboulette et voilà !

Sympa, non ?! Et c’est vraiment délicieux.

Merci à Anaëlle la photographe du voyage pour les photos 😉

Bonne dégustation,

2-3 petits conseils en plus :

*si vous laissez mariner trop longtemps, le citron va « cuire » le poisson et ça sera tout moche et moins bon ; donc pas plus de 2 heures avant de déguster.

*l’assaisonnement est à votre goût, si vous n’aimez pas le soja, vous pouvez le remplacer par un tout petit peu de vinaigre balsamique.

*ne rajoutez pas de sel, la sauce soja est déjà salée.

*l’aneth peut remplacer la ciboulette.

*je déconseille l’utilisation du robot pour hacher, ça risque de faire de la purée !

J’attends vos réactions avec impatience ,

Lola aime la tête au carré

La « tête au carré » ce n’est pas une prise de karaté ou de judo.
Comme son nom ne l’indique pas, « la tête au carré » est une émission de radio scientifique.(et quand on me connait, ça peut faire sourire car je suis nulle en sciences)

lateteaucarre

Mais si je vous en parle aujourd’hui, c’est que cette émission est géniale !
Présentée par Mathieu Vidard (belle voix, normal pour un présentateur radio:) en direct sur France Inter, elle réunit chaque jour plus de 600 000 auditeurs.

« Éclectisme, vulgarisation, et pédagogie, sciences dures, du vivant ou humaines : Mathieu Vidard et son équipe s’intéressent à toutes les observations et les expérimentations du monde par le biais des sciences », explique France Inter.

Géniale parce que chaque jour, des grands scientifiques, chercheurs, savants expliquent l’actualité des sciences et je comprends tout et c’est super intéressant ! Et je ne suis pas la seule puisque le prix Jean Perrin de la popularisation de la science décerné par la société française de physique qui récompense chaque année « un effort particulièrement réussi de popularisation de la science » lui a été remis en mars 2011.

Et c’est vrai que toutes ces personnalités que Mathieu Vidard reçoit, parlent avec passion et clarté. Clairs, ils doivent l’être parce que Mathieu veille et traque le jargon trop technique.

Quant à l’éclectisme, on ne fait pas mieux, pour preuve quelques sujets d’émissions :
le 13/12/2011 : Les insectes médicaments
le 21/12/2011 : La sociologie du jouet
le 05/04/2012 : Sexualité, plaisir et désir de la femme
le 12/04/2012 : Les tremblements de terre

Toutes ces émissions peuvent être réécoutées sur

http://www.franceinter.fr/archives-diffusions/244617/2012-04

A bon entendeur, salut

Lola enquête sur l’hygiène en France

Un jour d’automne 2012, je suis allée me balader à Paris avec Chéri.
Il faisait gris, froid et un vilain crachin nous glaçait les os. D’une tristesse…
Et Paris était sale : papiers, canettes, crottes de chiens, crachats, mégots envahissaient les trottoirs et les rues.
Et Chéri qui répétait sans arrêt avec un sourire en coin : »Ho lala c’est sale ! C’est vrai en fait que les français ne sont pas très regardant sur la propreté ! »
(je précise que Chéri n’est pas français et qu’il est taquin 😉
Moi, ça m’a gonflé : « Quoi, je suis française moi, non ?! Et je suis sale ?!?! Non ! Bah alors ! »
« Oui mais quand même, rigole Chéri, narquois, la douche à la française ce n’est pas une légende, si ?! »
Moi, frisant la crise de nerfs : « Quoi ?!! mais ça date du XVI siècle !! Tu penses vraiment qu’à cette époque, le monde entier se lavait sauf les français ?!? » Ca m’énerve !!!
Alors de retour à la maison, j’ai décidé de rétablir la vérité pour qu’enfin on arrête de railler la présumée saleté des français.
Je ne me sens pas personnellement visée mais quand même c’est pénible et limite vexant !

Petit voyage nauséabond dans les arcanes de l’Histoire 

bain-medievalOn remonte à l’Antiquité, à cette période, l’eau est sacralisée et sert surtout à la purification de l’âme. Certes un bain de piété n’est pas un bain de propreté mais quand même, les français « se trempent » dans l’eau des bains publics.
C’est au cours du Moyen Age que la toilette se raréfie. L’Eglise catholique, sous prétexte que l’eau ramollit la peau, dilate les pores favorisant ainsi les maladies, fait fermer les bains publics. Et oui, à l’époque, pas de baignoire à la maison, on « partage » la toilette dans des établissements communs. Et c’est surtout ça qui fait grincer des dents ; ces endroits où on se baigne nu, où la promiscuité est propice à la débauche, sont sources de désordres moraux. L’Eglise tranche : la couche de crasse est nécessaire car elle protège la peau des microbes, en ne se lavant plus, on évite les épidémies.
La propreté n’est donc pas un bien mais le Mal, et l’eau est nuisible voire mortelle.
On comprend pourquoi les français n’avaient trop envie de se mouiller.

Bon ok, mais quand même, quand on ne se lave pas, au bout d’un moment ça doit gratter, non ?! La solution ? la toilette sèche, à la cour d’abord où l’apparence est très importante, on se maquille beaucoup, on se poudre, on se perruque… et on se frotte avec un linge sec ou légèrement parfumé, c’est le principe de la toilette sèche et l’ancêtre de notre fameuse lingette tant décriée aujourd’hui. Le parfum est en plein développement, on lui prête des qualités désinfectantes, il protègerait la peau des maladies. Alors, on se parfume par dessus les odeurs de crasse !

Smell

Beurk, ça devait pas sentir la rose 😮

Surtout que, non seulement les gens ne se lavent pas, mais en plus, ils jettent leur détritus (excréments compris) par les fenêtres au cri de « gare à l’eau! », se soulagent n’importe où, les rues sont encombrées d’ordures, à la moindre pluie tout ça va directement polluer la Seine là même où on puise l’eau potable.

Les écologistes auraient eu du boulot.

On l’aura bien compris, à l’époque les français sont sales, Paris aussi comme, j’imagine, toutes les grandes villes d’Europe et d’ailleurs.
A la fin de la Renaissance, l’usage de l’eau réapparait progressivement, à Versailles, les salles de bains sont à la mode, on y reçoit, on y cause. On se souvient tous avoir été fascinés à l’école par « le bain du roi ». Toute une histoire ce bain.
Mais ce n’est vraiment qu’au XVIII qu’enfin on se lave ! Et du coup, on lave aussi les rues, les maisons. Les égoûts voient le jour ainsi que les latrines, l’air devient respirable ! Interdiction formelle de jeter quoi que ce soit par les fenêtres, des tombereaux sont mis à la disposition des riverains. Même la Seine est dorénavant épargnée.

Louis_Pasteur_by_Pierre_Lamy_Petit

Louis Pasteur (1822-1895) chimiste, biologiste et physicien, réussit, entre autre, à convaincre ses confrères médecins de l’utilité de se laver les mains au savon entre 2 patients pour éviter la contamination. Ils n’y avaient même pas penser ! Dingue, non ?! Heureusement que le monde évolue.

Et aujourd’hui alors, où en est l’hygiène en France ?

Bah aujourd’hui, les français sont comme les autres, ils se lavent.
La crasse n’est plus le propre des français 😉

Allez hop, tout ça m’a donné envie d’un bon bain parfumé !

Et tiens en parlant de bain, voici celui de Godefroy de Montmirail dit le Hardi et de son fidèle Jacouille,

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