Lola lit certains cœurs lâchent pour trois fois rien

parisHuit dépressions en trente ans de vie nous annonce Gilles Paris dans les premières pages de son récit. Des dépressions dures, fortes, profondes, bouleversantes. Des séjours en hôpital psychiatrique, des tentatives de suicide, les traitements, les guérisons, les chutes et rechutes, ses addictions, sexe et drogue, l’auteur de nous épargne rien de ses descentes dans le monde fragile et béant de la mélancolie. Parfois on sent qu’il aimerait s’y lover, flotter, ne plus rien sentir, et puis il en sort, toujours, bien sûr.

Un récit très émouvant, un long tunnel avec au bout, la lumière, la renaissance. Parce que tout n’est pas si sombre, il y a l’écriture, ses romans ses enfants, ses personnages et puis Laurent. Laurent qui aime, qui soutient, qui chante, fait la cuisine et l’andouille. Le livre se termine sur cinq pages pleines de tout ce que Gilles Paris aime ! Et ça en fait des trucs, du short de Steeve MacQuenn au sourire de Robin Williams, en passant par les cannelés, les romans de Monica Sabolo, les carottes râpées et le soleil, la simplicité et la gentillesse, Gene Kelly et Fred Astaire, la purée maison, manger avec des baguettes, l’odeur de l’herbe coupée, danser sur September, prendre le train… Toutes ces choses que j’aime tellement moi aussi

Pourtant tout ça n’a pas réussi à me remonter le moral, je suis restée triste. Je croise les doigts pour vous monsieur Paris, de tout mon cœur


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