Isaac, un jeune américain, partage seul et difficilement la vie de son père malade depuis que sa mère s’est suicidée et que son unique sœur est partie étudier à Yale et s’y est mariée. Alors un jour Isaac part. Après avoir volé les économies de son père, il fait un détour par le mobil home où son copain Billy vit avec sa mère. Ces deux-là ont raté leur chance de quitter la Rust Belt, surnom donné à une région industrielle du nord-est des Etats-Unis durement touchée par le déclin industriel où sévit le chômage et la misère sociale. Isaac est un jeune homme brillant qui aurait pu intégrer une université prestigieuse, quant à Billy, il avait eu une proposition pour sa carrière de footballeur mais par manque d’ambition, de courage ou par devoir, ils sont restés à Buell. Isaac convainc Billy de faire un bout de chemin avec lui, mais dans les premières heures de leur fuite, ils tombent sur trois clochards et c’est le drame ! Pour défendre Billy, Isaac lance violemment un projectile qui tue l’un d’eux. Mais qui va devoir payer ? Quelles vies la mort accidentelle de ce SDF va-t-elle briser ?
Un roman sombre qui dépeint de tristes vies gâchées, brisées ; les personnages sont riches et l’histoire qui interroge sur les liens familiaux et la loyauté est intéressante, mais c’est un peu long et répétitif.
American Rust / Philipp Meyer – Editions Albin Michel – novembre 2021 – 496p
American Rust est le premier roman de Philipp Meyer (auteur de Le fils/2013) sorti aux USA en 2009 et en France aux Editions Denoël sous le titre Un arrière goût de rouille.

Au fil des pages, assis sur son lit, un petit garçon égrène ses rêves ; avoir un don, être un géant, savoir compter à l’envers à toute vitesse… ceux-là font sourire mais certains sont plus graves comme pouvoir arrêter la guerre ou empêcher la mort. Moi aussi j’aimerais parcourir le monde et voler dans le vent, adopter tous les chiens qui traînent, apprivoiser une mésange, couvrir tous les murs de ma maison de livres de haut en bas. Et vous, qu’aimeriez-vous ?
J’adore les éditions de 
Sophie, Joachim et Maël vivent à Lille. Sophie travaille à Paris et enchaîne les aller-retour ; Sophie est ambitieuse, débordée, rigoureuse. Joachim télétravaille, militant à Greenpeace, c’est un père et un mari joyeux, positif, engagé et optimiste. Maël est un ado timide et solitaire, mal dans sa peau il se sent différent. Un problème d’identité au cœur de l’adolescence certes mais qui, parfois, prend beaucoup de place et provoque de profondes souffrances. Maël se perd entre l’apparente insensibilité de sa mère et malgré le soutien de son père.
Petite élève de maternelle, elle assistait au concert de Noël avec l’école lorsque le garçonnet assis devant s’était retourné pour lui chuchoter en la fixant « Je t’aime parce que tu as les yeux ronds ». Fillette impressionnable que cette musique avait chargée d’une émotion toute particulière, elle avait paniqué et n’avait rien trouvé de mieux à lui répondre que « Moi je ne t’aime pas parce que tu as les cheveux de travers », une phrase que la narratrice de ce roman passerait sa vie à regretter. Car Etienne, le petit garçon, n’aurait pas fini de l’émouvoir, de l’étonner, de l’attirer. Elle ne l’oubliera jamais et leurs chemins se recroiseront, quelquefois, par hasard, alors qu’il n’a gardé aucun souvenir d’elle.
Un cargo au milieu de l’océan. Aux commandes une femme qui permet à son équipage de se baigner dans les eaux profondes et sombres. A leur retour, ils sont 21. La commande s’interroge, se serait-elle trompée ? Elle sort ses dossiers, recompte, s’étourdit.


Le père débarque après une longue absence. Le fils l’observe, se méfie et la mère semble le craindre. Il les emmène aux Roches, une bâtisse isolée au fin fond de la montagne, la maison offre peu de confort, le père est tantôt taiseux, tantôt aimable, perdu dans le passé. Les souvenirs ressurgissent de cet endroit où il a vécu seul avec son père après la mort de sa mère, et qu’il a quitté brutalement à 17 ans.

