Roman Ado
En 1934, en Allemagne sont promulguées les premières lois anti-juives. Le libraire de Cologne, Alexander Mendel préfère s’exiler en France avec sa famille avant que la situation ne devienne trop critique. Il confie les rênes de sa librairie à son jeune employé Hans Schreiber. Hans va tout faire pour continuer de proposer aux Colognais des livres pas forcément tous approuvés par le gouvernement allemand, sa façon à lui de résister.
Tiré de faits réels, cette histoire est néanmoins très romancée. Le personnage de Hans est touchant dans son souhait de rester fidèle à son mentor, il est prêt à risquer sa vie. C’est un roman plaisant qui a pour principal intérêt de décrire la vie en Allemagne pendant la guerre. Les privations, la difficulté des commerces, la « nuit de cristal » sont plutôt bien retranscrites, malgré une écriture un peu trop « simple » à mon goût. Intéressant !
Merci à Babelio et aux éditions Scrineo pour cette découverte.
Le libraire de Cologne / Catherine Ganz-Muller – Editions Scrineo – février 2020 – 288p

Œuvre monumentale de Osamu Tezuka qui mêle l’histoire tragique d’Adolf Kaufman, Adolf Kamil et Adolf Hitler. Le premier est fils d’un allemand nazi et d’une japonaise. Le deuxième est un allemand juif. Tous deux passent leur enfance au Japon où ils se lient d’une amitié profonde. Mais c’est sans compter l’Histoire et le pari fou d’Hitler de construire son Reich. Des documents démontrant qu’Hitler est d’origine juive vont causer la perte de nombreux personnages y compris celle des 2 Adolf.
Alicia a assassiné son mari et, depuis, n’a plus prononcé un seul mot. Internée dans un institut psychiatrique, elle est abrutie de médicaments. Alicia était une artiste renommée. Elle s’est peinte, après le drame en Alceste, personnage de tragédie grecque. Six ans après les faits, un psychothérapeute se met en tête de la faire parler à nouveau.
C’est un roman historique tiré de faits réels qui relate l’abandon par l’Angleterre des iles anglo-normandes pendant la seconde guerre mondiale, Churchill ayant choisi de les sacrifier aux Allemands. Un camp de concentration y a même été installé pour y déporter des juifs et demi-juifs (juifs mariés à des catholiques).
Il s’agit de l’histoire d’un tirailleur sénégalais, Alfa Ndiaye, et des atrocités qu’il a commises après la mort de son ami, son presque frère, Mademba Diop. Un roman très dur, difficile à lire de par les descriptions crues des meurtres perpétrés par Alfa Ndiaye. L’écriture est particulière faite de répétitions comme une longue ballade, c’est à la fois rude et poétique. Difficile de dire si j’ai aimé ou pas, mais c’est assurément un roman qui ne laisse pas indifférent.
Constance Debré nous livre un texte choc, libre, mélancolique. Avocate, mariée, maman d’un petit garçon, la narratrice qui ne se sent plus à sa place dans sa vie décide un jour de tout plaquer ; boulot, mari, maison, fils et même hétérosexualité ! Dans cette nouvelle autofiction, Constance Debré parle des filles, avec lesquelles elle couche, celles qu’elle aime, prend et jette. C’est aussi l’histoire d’une mère sans enfant, puisque son ex-mari, à l’annonce de son homosexualité, lui interdit de voir leur fils unique, l’accuse d’inceste, de pédophilie. La justice doit répondre à la question suivante : Un femme qui affiche son homosexualité, en fait un roman -Play Boy son premier livre- très cru, est-elle « normale » ? Peut-elle rester une mère ? S’occuper de son enfant ? Etre une bonne mère ? La narratrice veut s’affranchir des contraintes, plus de famille, excepté son père qu’elle visite de temps en temps, pas d’appartement, pas de voiture, peu de vêtements, pas d’objets à part sa carte de piscine, elle fait le vide pour être prête à recevoir ce qui pourrait arriver. Son quotidien est fait de rdv galants, de longueurs à la piscine et d’écriture. Elle voit peu son fils, toujours en terrain neutre, au sein d’une association, en présence de spécialistes de l’enfance. Jusqu’où veut-elle aller pour récupérer son fils ?
J’aime bien les romans de Mathieu Menegaux. Ils sont nickels ! Rien à redire : l’histoire est toujours super bien ficelée, l’écriture propre, les personnages intéressants, il n’y a rien à jeter. Après
Avant d’être bibliothécaire, j’ai enseigné le français aux étrangers. Comme l’anglais, l’allemand ou l’espagnol LV1 ou LV2, le français est enseigné dans les collèges et lycées du monde entier. J’ai donc travaillé pendant plus de 20 ans avec des étudiant-e-s de toutes nationalités et de tous âges. Des JiYoung, j’en ai croisé beaucoup, ces jeunes filles sud-coréennes, toujours charmantes, discrètes et tellement bien élevées. La plupart considérait ce séjour à Paris comme une parenthèse dans leur vie sur laquelle elles étaient, finalement, assez peu disertes. J’ai donc beaucoup appris sur la condition de la femme en Corée du sud dans ce roman et je n’ai pas été étonnée. Je n’ai, finalement, pas trouvé la condition des coréennes si éloignée de la nôtre ; les différences de salaire, la charge des enfants et des tâches ménagères, l’abandon d’une carrière pour cause de maternité, un travail de mère au foyer, temps plein 24/24 – 7/7 , pas reconnu, moqué voire méprisé.
D’Antoine Laurain, j’ai lu et aimé
Basil s’envole de l’Allemagne pour rejoindre sa sœur Layla en Arabie Saoudite et assister à son mariage. Issus d’un couple mixte, Basil et Layla ont vécu leur tendre enfance en Arabie Saoudite