Yaki lit In Waves

Dans cette BD, l’auteur retrace la maladie de sa fiancée, Kristen. Parce qu’elle lui a fait promettre de raconter leur histoire, il raconte leur rencontre, leur histoire d’amour, la maladie, son calvaire mais aussi et surtout sa passion pour le surf. Le récit concernant Kirsten est dans les couleurs bleues,entrecoupé, en sépia, de l’histoire du surf et des deux personnages principaux qui ont contribué au succès de ce sport. Même sans être fan de surf, j’ai trouvé cette initiation au surf très intéressante.

L’histoire de Kristen est très émouvante, sans être pour autant trop triste. C’est surtout un récit plein de sensibilité et d’amour. Un bel hommage !


In waves / AJ Dungo – Editions Casterman – août 2019 – 374p – Roman Graphique

Yaki lit Le ruban rouge

Inspiré de faits réels, ce roman nous fait entrer à la suite d’Ella, 14 ans, dans l’atelier de couture installé dans le camp d’Auschwitz à la fin de la seconde guerre mondiale. Ella est une très bonne couturière décidée à obtenir un travail dans l’atelier de couture. Elle y gagne sa place et crée des vêtements pour les femmes des dirigeants nazis. Cet emploi lui permet d’adoucir son quotidien. Malgré la faim, les conditions de travail difficiles et la violence des gardes, Ella découvre l’amitié et la solidarité.
Le ruban rouge est un roman pour ado, bien écrit et qui retranscrit plutôt fidèlement le quotidien des prisonniers des camps sans être trop choquant. Même si la fin est un peu trop belle pour être crédible, c’est un bon roman sur le sujet.
A découvrir !

Le ruban rouge / Lucy Adlington – Editions PKJ – septembre 2018 – 207p

Lola lit Comme des frères ♥

Résultat de recherche d'images pour "comme des frères claudine desmarteau"260 pages, d’une écriture maîtrisée, juste, incisive, crue, empreinte de tristesse. 260 pages qui nous conduisent inexorablement vers le drame. On le sait tout de suite, Raphaël, le narrateur nous prévient, il s’est passé quelque chose de grave. Une tragédie dont il porte encore, 6 ans après, le poids. C’était le samedi 16 février 2013, Raphaël avait seize ans et vingt jours.

Ils sont une bande de 7 copains, comme des frères, qui se connaissent depuis la primaire, adorés ou détestés, mais toujours ensemble. Ils grandissent, et les conneries avec eux, le collège ne les sépare pas, ni le lycée. L’arrivée de Quentin et d’Iris modifie un peu les liens, change l’ambiance du groupe qui se tend, électrique, parfois, souvent, certains regards deviennent hargneux. Les gars piquent de la bière dans la supérette, fument quelques pétards et se lancent des défis idiots, méchants, humiliants, dangereux.

Les mots d’un jeune garçon écrit par une femme, qui sonnent tellement juste, c’en est troublant. Je l’ai lu en 2h, incapable de m’arracher à la tristesse de Raphaël.
Un très bon premier roman adulte de l’auteure qui écrivait jusque là pour la jeunesse ♥
Merci à Babelio et à L’Iconoclaste pour cette belle découverte que je vais partager !

Comme des frères / Claudine Desmarteau – Editions L’Iconoclaste – mars 2020 – 260p

Yaki lit Au nom du bien

Frère Richard Waetherford est un pasteur respectable et respecté, père de 5 enfants. Mais Richard est loin d’être l’homme parfait qu’il voudrait être, il a même fauté avec un de ses paroissiens, le début pour lui d’une descente aux enfers. Et les stratagèmes qu’il va mettre en place pour tenter de s’en sortir sont loin de ses beaux discours !
Voici un roman à la construction originale et bien ficelée. On suit tour à tour les principaux protagonistes qui donnent chacun leur point de vue, un procédé qui rend le récit captivant. Les personnages, très fouillés, ont tous quelque chose à cacher et les plus antipathiques ne sont pas forcément ceux que l’on croit. Même si on peut imaginer que l’affaire ne va pas bien se terminer, il y a des rebondissements plutôt bien vus. Au passage, l’auteur distille quelques réflexions qui donnent une vision intéressante de l’Amérique d’aujourd’hui.

Un roman noir réussi que Lola a beaucoup aimé aussi ♥


Au nom du bien / Jake Hinkson – Editions Gallmeister 2019 – 320p

Lola lit Vie de Gérard Fulmard

La langue qu’Echenoz manie en virtuose nous enchante encore une fois ; recherchée, parfois complexe, vivante, moderne, pleine d’ironie et d’humour, c’est un plaisir de lecture. J’ai aimé les histoires que l’auteur nous a contées dans ses précédents romans mais cette fois, je me suis perdue dans les méandres de la FPI, Fédération  populaire indépendante, un petit parti politique. Heureusement que Gérard Fulmard, contre héros sans éclat s’invite au milieu de ce fatras politique, ponctuant le récit de fantaisie. Et le plus pittoresque, ce sont les anecdotes des événements qui se sont passés dans la rue Erlanger, rue du XVI° arrondissement de Paris où vit Gérard Fulmard. C’est vraiment la VBI du roman !


Vie de Gérard Fulmard / Jean Echenoz – Les Editions de Minuit – janvier 2020 – 240p

Lola lit Le Courage des Autres

Une succession d’événements petits ou grands mais qui, toujours, font peur, que l’auteur a vécu en spectateur, assis dans le métro. Un spectateur qui se pose beaucoup de questions sur son courage et sur le nôtre aussi. Un tout petit roman très intéressant, qui parle des autres mais surtout de nous.

Mon intérêt pour cet auteur que j’avais découvert avec Police, se confirme ♥ Vivement le prochain !


Le courage des autres / Hugo Boris – Editions Grasset – janvier 2020- 180p

Lola lit Malgré nous…

Théo, Maxime et Julien sont amis à la vie à la mort, depuis que, enfants, ils ont échappé ensemble à un incendie alors qu’ils étaient en colo. Adultes, leurs liens d’amitié ne se sont jamais desserrés, même lorsque Maxime et Théo se sont mariés, leurs épouses, Aurélie et Marine sont à leur tour devenues meilleures amies. Le groupe a traversé des orages, toujours ensemble. Alors lorsque Théo s’effondre, en plein burn out, ses amis l’entourent, le soutiennent, toujours présents. Quand Marine doit aller au Brésil, un voyage capital pour sa carrière, elle hésite à partir, elle appréhende de laisser leur petite Julie seule avec son père qui est incapable de s’occuper de lui-même, alors d’une fillette de 4 ans ?! Pourtant, devant l’insistance des amis qui promettent de s’occuper du père et de l’enfant, Marine décide de partir mais d’écourter son séjour, elle fera l’aller-retour, reviendra vite.

Hélas, le vol d’Air France en provenance de Rio, ce lundi 1 juin 2009, disparaît en mer. Théo espère, Théo prie mais Marine était bien dans cet avion. Ou peut-être pas, s’il en croit ce coup de fil d’une certaine Laetitia qui se prétend l’amie de Marine, et qui annonce qu’elle n’est jamais partie au Brésil. Théo perd pied, entre espoir et colère, toujours soutenu par ses amis. Mais jusqu’à quand ?

On se pose beaucoup de questions en lisant ce second roman de Claire Norton, et on espère bien trouver les réponses, parce que cette histoire nous touche par ces thèmes ; l’amour, l’amitié, le deuil… Un roman agréable et facile à lire !


Malgré nous… / Claire Norton – Editions Robert Laffont – juin 2019 – 408p

Lola lit Le Cercle des Hommes ♥

Alors qu’il survole d’un air conquérant l’Amazonie, Gabriel, pdg français d’une grosse exploitation forestière, s’écrase en pleine forêt, sous une attaque surréaliste de Aras. Un indien de la tribu des Yacou le trouve moitié mort, carbonisé, défiguré, gonflé par ses blessures, recouvert de sang, de terre et de vermine. Les 8 membres de la tribu l’accueillent avec circonspection, ne reconnaissant pas en lui un homme mais un animal et il est jeté dans une fosse avec des cochons sauvages. Peu à peu, grâce à un fort instinct de survie, une volonté de fer et une grande capacité d’analyse, Gabriel retrouve des forces. Mais le monde dans lequel il a atterri, le Cercle des Yacou, est bien loin du sien et il va devoir se battre pour sa survie, pour redevenir un Dihab, un homme aux yeux des indiens, quitter la forêt et, qui sait, retrouver son ancienne vie, entre ses somptueux appartements de Paris et New-York, sa délicieuse épouse et ses comptes en banque pleins à craquer.

L’auteur saisit l’occasion du crash, en pleine forêt amazonienne, de l’avion privé de Gabriel, ce surconsommateur qui participe activement, entre autre, à la déforestation de l’une des trois plus importantes forêts vierges du monde, pour pointer l’inconséquence, la bêtise des Hommes. Il compare deux mondes, diamétralement opposés mais imbriqués, par la force de toutes ces « choses » créées par une certaine partie de l’humanité, et qui sont bien dérisoires.

Un livre que tout le monde devrait lire. Un roman farouchement écolo mais aussi profondément humaniste. Un coup de coeur ♥

Un auteur qui m’avait déjà touchée avec Les échoués. Ses autres romans sont sur ma table de nuit, prêts à être lus.


Le Cercle des Hommes / Pascal Manoukian – Editions du Seuil 2020 – janvier 2020 – 336p

Lola lit Et toujours les forêts

La vie de Théo commence mal, sa mère ne l’aime pas et cherche à s’en débarrasser. Elle le laisse des jours et des jours sans nouvelles chez les nounous, le récupère pour l’abandonner ailleurs. Jusqu’au jour où elle le dépose au bout du long chemin qui mène vers la forêt, chez Augustine et part sans se retourner. Théo et son arrière grand mère apprennent à vivre ensemble et finissent par s’aimer. Théo grandit sous le regard bienveillant d’Augustine.
Mais un jour, le Monde s’enflamme, la vie disparaît, ne laissant que quelques survivants dans une nature plus qu’hostile.
J’ai eu du mal au début, tout ce qui touche à la violence et plus particulièrement sur les enfants, me met à mal à l’aise. Mais j’ai cru voir une petite lueur d’espoir quand se noue la relation d’amour entre Théo et Augustine. Malheureusement la deuxième partie m’a terrassée !
C’est terrifiant, angoissant, j’ai voulu interrompre plusieurs fois ma lecture mais je me suis dit qu’il allait forcément se passer un truc chouette, même si je ne voyais pas trop quoi. J’étais prête à tout croire, à tout accepter même le plus invraisemblable, pourvu que cette horreur cesse. J’avais hâte que le calvaire se termine, pour eux tout autant que pour moi !
Mais c’est très bien écrit, et comme il semblerait que la noirceur soit le dénominateur commun à tous les romans de cette auteure, je vais devoir me passer de cette belle plume.
Du coup, la dernière page tournée, je me suis lancée dans un feel good ! Pas vraiment mon genre de littérature mais là il me fallait du Bisounours.

Et toujours les forêts / Sandrine Collette – Editions JC Lattès 2020 – janvier 2020 – 334p

Yaki lit L’empreinte

En 2003,  Alexandria Marzano-Lesnevich, alors étudiante à Harvard choisit lors de son stage d’étudier le cas Ricky Langley. Ricky Langley était pédophile, il a étranglé un garçonnet de 6 ans, Jeremy Guillory. Alors qu’elle est convaincue d’être contre la peine de mort, l’auteure s’aperçoit avec stupeur que ses convictions s’affaiblissent face à ce crime pédophile. Il faut dire que cette affaire résonne douloureusement avec son propre vécu, Alexandria a elle-même été abusée, enfant, par son grand-père.
Le récit est habilement construit, l’auteur mêle avec intelligence sa quête de la vérité, son plaidoyer contre la peine capitale et sa propre histoire. Son enquête sur Ricky Langley l’accompagne dans sa reconstruction jusqu’à la résilience.
C’est un récit perturbant qui nous bouscule dans nos propres convictions.  Alexandria Marzano-Lesnevich a réalisé un travail très fouillé, minutieux (toutes ses sources chapitre par chapitre sont listées à la fin du livre). Ce roman se lit à la fois comme un roman policier et comme un documentaire, un mélange des genres très réussi.

Je ne dirai pas que ce livre est un coup de cœur mais un coup au cœur, tant il est percutant. Un récit qu’on ne peut oublier une fois la dernière page refermée.


L’empreinte / Alexandria Marzano Lesnevich – Editions Sonatine – janvier 2019 – 480p

Traduit par Héloïse Esquié