Lola enquête sur Bison Futé

Lundi matin, retour au boulot, après un long week-end. Vous êtes partis un peu ? Moi non, mais il y en a forcément qui ont pris la route puisque Bison Futé nous a répété tout le week-end que c’était rouge sur les routes !

Bison Futé !! Tout le monde le connait, tout le monde en parle mais il vient d’où celui-là ? Pourquoi un bison pour nous indiquer le trafic routier ? Pourquoi futé ? Qui a choisi cet animal ? Quand ? Vous aussi vous vous posez toutes ces questions chaque fois que vous prenez la route des vacances ?

Allez, détendez-vous, Lola va enquêter et vous servir les infos sur un plateau 😉

L’histoire commence le premier samedi du mois d’août 1975, la RN10 qui relie Paris à la frontière espagnole est saturée sur un quart de sa longueur, 60 000 voitures immobilisées = 600km de bouchon cumulés. Le gouvernement décide alors de mettre en place un dispositif afin qu’une telle pagaille ne se reproduise plus. Un groupe composé d’une dizaine de personnes est donc formé dans l’unique but d’informer et de conseiller les automobilistes pour fluidifier et faciliter la circulation routière lors des départs en vacances.

Le Centre National d’Information Routière se situe tout près de Paris. Des gendarmes analysent en direct les conditions de circulation sur toutes les routes de France. Il reste à trouver une mascotte : le dauphin ? vif et intelligent. Ou une girafe, censée dominer la situation du haut de son grand cou. Pourquoi pas un lapin, une tortue ou un oiseau à grosses lunettes…

Finalement, c’est le petit Indien imaginé par Daniel Robert (publicitaire français à qui l’on doit ‘’Un verre ça va, trois verres… bonjour les dégâts! », « Tu t’es vu quand t’as bu? ») qui est choisi. Les Indiens d’Amérique sont réputés pour être débrouillards, ils connaissent parfaitement leur territoire et peuvent se repérer sans problème. Il faut lui trouver un nom, ce sera comme le veut leur tradition un nom d’animal associé à un adjectif qualificatif. Le bison est fort, courageux et il est intelligent. Trouvé ! Ce sera Bison Futé.

L’été 1976, avec 30 % d’encombrements de moins que l’année précédente, l’opération est un succès, elle est donc pérennisée.

Il faut dire qu’ils avaient mis le paquet : 600 000 cartes de France qui précisaient les zones de bouchons, les 3 500 kilomètres d’itinéraires bis et les 18 aires d’accueil aménagées sur les axes les plus chargés à hauteur des difficultés prévisibles. Les médias relayaient les conseils, 64 quotidiens nationaux et régionaux ont publié les heures de départ à éviter en fonction des régions.

Aujourd’hui encore, Bison Futé nous prévient des conditions de circulation avant chaque grand déplacement grâce à une couleur :                                                       vert : circulation normale sauf en agglomération aux heures de pointe                  orange : trafic dense, conditions de circulation globalement ou localement difficiles rouge : trafic très dense, conditions de circulation très difficiles                                  noir : trafic extrêmement dense, conditions de circulation exceptionnellement difficiles sur l’ensemble du réseau.

Mais comment ça fonctionne concrètement ? «Pour nous guider sur les routes de France, le grand manitou de la prévision routière utilise un système de calculs complexe. La justesse de ses prévisions repose sur l’expertise et les statistiques du CNIR (le Centre National d’Information Routière).
Ce centre basé à Rosny-sous-Bois est épaulé par 7 centres régionaux d’information et de coordination routières (CRICR) implantés à Bordeaux, Créteil, Lille, Lyon, Marseille, Metz et Rennes. Le CNIR étudie les chiffres et les observations des dix dernières années. Grâce à ses 200 stations de comptage (des boucles métalliques incrustées dans la chaussée), il recense en direct le nombre de véhicules qui circulent. En Ile-de-France, le réseau autoroutier est équipé de capteurs pour signaler les ralentissements. Partout ailleurs, le CNIR s’en remet à des observateurs tels que les gendarmes et les patrouilleurs autoroutiers» (gralon.net)
Et comme il est futé le Bison, il analyse aussi les évolutions de la société et leur impact sur le comportement des automobilistes. Par exemple, l’entrée en vigueur des 35 heures en 1999 a entraîné une augmentation du nombre de départs en week-end.

Aujourd’hui, on sait avant de prendre la route tout ce qui peut influencer notre voyage : bouchons, déviations, manifestations, accidents, conditions météorologiques …

Bah pourtant, 51,5% des automobilistes écoutent le petit Indien avant chaque départ, et seulement 16 % suivent ses conseils !

Mais qu’est-ce qu’il a changé le petit Indien en trente ans, le voilà aujourd’hui :

Moi, je le préférais avant :

Lola enquête sur les couleurs #2

Les couleurs, deuxième partie, trop de trucs à dire ! 😉 On va parler déco.

Et en ce qui concerne la décoration de votre intérieur, le Feng Shui est catégorique :  »La lumière engendre la vie… la vie se manifeste dans le mouvement des couleurs. Lorsque ces couleurs s’harmonisent avec la vie, l’énergie vitale se manifeste dans toute sa force et sa présence ». Alors attention aux faux pas ! Quelques conseils :

On commence par le blanc (oui je sais « le blanc n’est pas une couleur, c’est une valeur, gnagnagna») mais pour décorer sa maison, le blanc est indispensable, c’est la base, on ne veut pas vivre chez les Barbapapas non plus ;-)

Le blanc, il réfléchit la lumière, et donc agrandit l’espace, associé à une couleur, il la rend plus puissante par opposition. Ami de la propreté, la pureté, la simplicité, il a également un côté froid, stérile (hôpital).

Dans le salon, le bureau, la cuisine, du jaune, couleur de l’optimisme, de la bonne humeur, un stimulant, considéré comme la meilleure couleur pour l’activité intellectuelle. Pareil pour l’orange, qui met du punch dans votre déco.

Mais attention au rouge, couleur du courage, de la passion, de la sexualité, de l’amour et du danger, il accélère le rythme cardiaque, stimule l’activité et incite à l’action. Trop intense, il peut être pénible à supporter et fatiguer.

Parfait dans une chambre, le bleu est la couleur du calme, de la stabilité, le bleu apaise, décontracte et aide à lutter contre les insomnies, la nervosité et les tensions. Le turquoise, couleur paisible et rafraîchissante, calme les nerfs. La nature, la bonté, c’est le vert. Cette couleur repose l’œil, invite à l’équilibre et à l’harmonie. Le vert réconforte et allège le stress. Quant au violet, il met le corps au repos et invite à la méditation.

Les décorateurs conseillent la couleur par touche, un mur, du mobilier, des accessoires…

Après vous faites comme vous voulez : salon orange, bureau jaune, cuisine rouge, une chambre bleue, une autre verte, la salle de bains violette… C’est bien ce que je disais :

Et vous, quelle est votre couleur préférée ? Le bleu, comme la majorité des français.

Pourquoi tout le monde aime le bleu ? Les historiens et les sociologues ont tenté de répondre à cette question, en vain. Ce qui est sûr, c’est que c’est la couleur choisie par les grands organismes chargés de promouvoir la paix et l’entente entre les peuples (Unesco, Onu, Unicef).

C’est vrai que le bleu fait rêver, je vous abandonne donc sur cette plage paradisiaque ! Petits veinards ;-)

Lola enquête sur les couleurs

Ma couleur préférée ?! J’aime le bleu, oh et puis le rouge… j’aime bien le vert et le rose aussi. Le orange et le jaune ? Sympa. En fait, je les aime toutes mais pour des utilisations différentes : je ne m’habille ni en rose, ni en jaune , je ne mets pas de fard bleu sur les paupières, ni d’orange sur les lèvres, j’ai peint mes meubles de salon en vert c’est vrai. J’aime la couleur dans la déco. Même si chez moi, les murs sont blancs.

Mais j’aime la couleur, c’est sûr !!

Surtout qu’on sait bien qu’elles ont un rôle important dans notre vie, qu’elles exercent une influence sur notre humeur, notre comportement. Certaines procurent bien-être, énergie, calme, d’autres sont excitantes, déprimantes, fatigantes. Les couleurs ont un langage profond et puissant auquel nous sommes sensibles. Mais ce langage n’est pas universel. Le symbolisme des couleurs peut être très différent selon le pays, la culture, parfois même à l’opposé ; le deuil, par exemple, se porte noir en France alors qu’en Chine et en Inde, c’est le blanc. Idem pour le mariage, rouge en Chine, blanc en France (c’est vrai qu’aujourd’hui, on peut se marier en rouge, en vert, en rose, ça ne choque plus personne mais quand même, dans les vitrines les robes de mariées sont le plus souvent blanches (symbole de virginité lol).

L’importance des couleurs, ce qu’elles sont capables de nous inspirer, de nous faire ressentir, le comportement qu’elles peuvent induire est loin d’être négligeable, c’est d’ailleurs pour ça que de nombreux domaines s’y intéressent (sociologie, psychologie, médecine, stylisme, décoration, histoire… ) et que magasins, publicités, décorateurs, artistes les choisissent avec minutie. Il parait même que si nos Bleus avaient porté des maillots rouges en Afrique du Sud, ils n’auraient pas été aussi mauvais. 😉

«Il existe de bonnes preuves expérimentales que les stimuli rouges sont perçus comme dominants, et qu’ils causent des effets négatifs sur la performance de ceux qui les voient», confirme l’anthropologue Robert Barton, de l’université Durhamau Royaume-Uni. Les publicitaires ont, quant à eux, connus quelques ratés comme le flop du ketchup bleu en 2003 ou la Lancia Ypsilon rose bonbon pas vendue car cette couleur donnait une impression de manque de sérieux (hé oui, le rose c’est bon pour la twingo ou la fiat 500).

Les couleurs font vendre, la publicité doit tenir compte de leur lisibilité (certains contrastes sont plus visibles que d’autres comme le noir sur le jaune), de leur vitesse de perception (le rouge est la couleur la plus rapidement perçue, puis vient le vert), de leur capacité à modifier la perception des formes (le blanc et les couleurs claires agrandissant les volumes) et enfin de leur symbolique. En publicité, le noir, chic, est associé au High Tech, aux voitures haut de gamme… Le blanc, la légèreté, est souvent lié à la santé et la petite enfance. Le vert, c’est la nature, les produits bio. Le rouge, symbole de puissance, est associé au soda et aux voitures de sports… Et enfin le jaune, couleur de la gaité, à l’alimentation, aux gâteaux et aux céréales.

Les couleurs font partie de nos vies depuis toujours, pour preuve les nombreuses expressions :

voir la vie en rose, broyer du noir, avoir la main verte, voir des éléphants roses, un cordon bleu, rire jaune, faire grise mine, vert de jalousie, une peur bleue, passer une nuit blanche, se mettre au vert, voir rouge, donner carte blanche, en voir des vertes et des pas mûres, se saigner à blanc…

bref en voir de toutes les couleurs

Lola aime Au secours une bestiole !

Au secours une bestiole !. Manuel antistress faceRhaaa, ces petites bêtes qui nous enquiquinent !

Dès que le soleil pointe son nez, on sort les nappes de pique-nique, les salons de jardin, les parasols… Saucisses-merguez, brochettes poulet-ananas ? Quel bonheur ! Mais à peine installés, nous voilà harcelés par des bêbêtes volantes, bruyantes, piquantes, sans parler des rampantes qui viennent s’échouer dans notre assiette ou notre verre.

Autour de la table, le chaos règne, les hystériques jettent tout ce qu’ils (en fait elles) ont dans les mains en hurlant, font tomber leur chaise en quittant la table et refusent de se rasseoir même quand la bêbête est partie. Certain(e)s phobiques pétrifié(e)s n’osant pas hurler, ferment les yeux et attendent en priant que le calme revienne. Souvent, les messieurs ricanent en balançant des dictons débiles genre  »les petites bêtes ne mangent pas les grosses » (merci pour les grosses !). Il m’énerve celui qui a LE truc pour faire fuir l’importun : taper dans les mains, tirer la langue… Et puis il y en a toujours un qui sort sa science  »non mais t’inquiète, celle-là est inoffensive, elle ne pique pas, ce sont les femelles marrons avec des rayures qui piquent et encore seulement quand elles  sont en période de reproduction blablabla » .

Elles sont petites mais nous empoisonnent la vie.

Pour que vos prochains repas en terrasse ne soient plus gâchés, il faut inviter François Lasserre,  le spécialiste des bestioles. Ou plus simple, se procurer son guide ‘’Au secours une bestiole !’’ pour 12,5€

 »Son petit manuel antistress face aux bêtes qui nous embêtent » tente de nous réconcilier avec tout ce que notre pays compte d’araignées, mouches, moustiques, cafards, tiques, souris, serpents, crapauds…

Comment ? Tout simplement en nous parlant d’eux, de leurs habitudes, de leur mode de vie, en répondant à la question qui nous taraude ‘’Mais pourquoi cette sale bête me tourne autour ?!’’ Il nous donne aussi des conseils de pro (malheureusement pas de PNL dans cette partie conseils mais des trucs genre : posez un verre sur l’ENORME araignée NOIRE et POILUE qui COURT sur le carrelage BLANC de la sdb et à l’aide d’une feuille que vous glissez sous le verre, retenez-la et mettez-la dehors. Bah voyons ! Moi j’avoue : c’est l’aspirateur illico, une pratique que condamne notre défenseur des bestioles. Lui, il est plutôt adepte des méthodes naturelles : s’éloigner des nids de guêpes (??), poser des moustiquaires, supprimer toute source de nectar dans le jardin (sic), construire des pièges avec des boîtes de conserve… Et il nous conseille de les observer, avec une loupe c’est encore mieux, beurk !!

 »Son petit manuel antistress face aux bêtes qui nous embêtent » tord le cou aux idées reçues aussi, exemples :

♦ Les frelons sont dangereux. Non, nous (r)assure François Lasserre, ‘’les frelons sont timides et craintifs et leur piqûre est moins dangereuse que celle de l’abeille domestique’’ Ah bon ?!

♦ Les bourdons ne piquent pas. Faux. Les femelles bourdon ont un dard et piquent. Et toc !

♦ Les moustiques sont attirés par la lumière. Non non non, c’est notre chaleur et nos odeurs qui les aguichent..

♦ Les tiques attendent que nous passions et hop, se laissent tomber des arbres. Raté, elles nous attendent cachées dans l’herbe.

Un chouette petit guide, où on apprend plein de trucs intéressants, du coup au prochain déjeuner sur l’herbe, au lieu de hurler, on pourra à notre tour ramener notre science 😉

A lire donc avant les beaux jours…

Lola lit Et puis, Paulette…♥

Solidarvioc.com, vous connaissez ?!  Guy a pensé « que ce serait intéressant de faire connaître à d’autres leur expérience». Hortense était emballée, elle voulait surfer sur le «oueb». Internet, c’est l’idée de Kim, le petit dernier arrivé à la ferme, enfin pas vraiment, plutôt l’avant-dernier, mais de la dernière, je ne dirai rien.

pauletteTout a commencé quand Ferdinand a vu la toiture de sa voisine Marcelline s’envoler avec le vent. Une idée a germé, bon, ce sont les petits Lulus qui en ont parlé les premiers et finalement Ferdinand après y avoir longuement réfléchi, a trouvé que c’était une excellente idée. Alors il l’a proposée à Marceline et elle a accepté. Et elle a emménagé dès le lendemain à la ferme en attendant que son toit soit réparé.

Bin oui, elle est bien grande et toute vide la ferme de Ferdinand maintenant que son fils Roland a déménagé avec sa femme Mireille et les enfants Ludovic et Lucien (8 et 6 ans). Sa Henriette est morte il y a 6 ans, mais avec Henriette, ce n’était pas le grand amour, alors… Pas comme Guy et Gaby, eux, c’est l’amour avec un grand A. Du coup, depuis que Gaby a été emportée par une mauvaise grippe, Guy fou de désespoir, se laisse aller, ne se lave plus, ne mange plus et reste assis pendant des heures à attendre que le temps passe. Les petits Lulus en sont tout effrayés. Ferdinand est inquiet, il en discute avec Marceline, ils ont la même idée. Ferdinand y réfléchit toute une nuit, et propose à Guy de venir s’installer à la ferme, il accepte et emménage immédiatement. Et bientôt Simone et Hortense, les soeurs lumière, terrorisées par leur neveu pressé de récupérer son héritage, les rejoignent. Mais Hortense est malade, elle a besoin de soins et elle n’est pas commode. C’est donc Muriel, jeune élève infirmière qui s’en chargera contre le logis, le couvert et la blanchisserie. La ferme est bien remplie à présent, et il faut nourrir tout ce petit monde, le potager de Marceline n’y suffit plus, il faut l’agrandir, il faut de l’aide. Alors Ferdinand et Guy font la sortie du lycée agricole et recrute Kim, un jeune garçon sympathique, travailleur et adepte du bio. Il adore l’idée de travailler dans cette grande ferme, surtout qu’il cherche un logement. Et puis, partager l’aile de Muriel, finalement, c’est cool, ils s’entendent si bien tous les deux, d’ailleurs la vie est très agréable ici et les autres habitants, bien que plus tout jeunes sont sympa.

La vie à la ferme, ponctuée par la fraîcheur des petits Lulus et les aventures pleines de fantaisie de Cornélius, Berthe, Mo-je, Chamalonette, s’organise, chacun participe, et tout tourne rond.

Cette colocation intergénérationnelle, on en rêve, l’entraide, la solidarité, le respect, l’écoute, le partage, la transmission des savoirs, de l’expérience, en plus c’est une chouette alternative à la maison de retraite et aux chambres de bonnes de 9m2.

Ce roman est incroyable, dès qu’on entre dans l’histoire de Ferdinand et de ses coloc, on ne peut plus s’arrêter. On s’attache à ses personnages tous blessés par la vie mais qui nous donnent une belle leçon d’optimisme !

Pourtant, je suis passée devant ce livre à la couverture violette plusieurs fois, je l’ai pris, je l’ai ouvert, je l’ai retourné, j’ai lu le résumé sur la quatrième de couverture et puis Barbara Constantine (?!)… mais à chaque fois, je l’ai reposé et j’en ai acheté un autre. Franchement une communauté du troisième âge, je n’étais pas trop intéressée par le sujet et je ne voyais pas comment les clichés et les larmoiements seraient évités.

Je me suis trompée et je m’en suis rendue compte dès les premières phrases. Ce livre, je l’ai lu comme on mange un paquet de biscuit, avec gourmandise 😉

Et puis, Paulette… doit absolument figurer dans la liste des livres à lire.

Allez, je vous invite à faire une petite balade à bicyclette avec la Paulette de Montand…

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=lOZPWpiNUWQ?rel=0&w=420&h=315]

Ps : Barbara Constantine a plusieurs cordes à son arc. Scripte, elle a collaboré notamment au film ‘Les Poupées russes‘ de Cédric Klapisch. ‘Et puis, Paulette…’ est son quatrième roman après ‘Allumer le chat’, ‘A Mélie, sans mélo’ et ‘Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom‘.

Lola regarde Le premier jour du reste de ta vie ♥♥♥

le-premier-jour-famille

Dans la famille Duval je voudrais, de gauche à droite : Albert le fils aîné – la mère – le père – Fleur, la benjamine – Raphaël, le fils cadet (Pio Marmaï – Zabou Breitmann – J. Gamblin – D. François – M-A Grondin)

Une chouette famille, n’est-ce pas ? Qui ressemble à la mienne, et peut-être à la vôtre. Ils sont beaux, ils ont l’air heureux et unis, oui mais… Une famille, c’est un gros sac dans lequel on trouve pêle-mêle : fous-rires, pleurs, complicité, incompréhensions, disputes, joies, peines, déceptions, réconciliations, culpabilité…

le-premier-jour-hommes

Comment trouver sa place dans ce groupe et comment exister en dehors ? Pas facile, les liens du sang compliquent tout. La famille Duval n’échappe pas à ces tourments. Les enfants grandissent, les parents vieillissent… Donc, histoire de base, pas d’évènements particuliers, pas d’aliens, pas de terroristes, pas d’enfant caché… Juste l’histoire d’une famille. Mais c’est bien !! D’abord, les acteurs sont convaincants (et convaincus, ça se sent, ils ont aimé tourner le film), le scénario est crédible, (quelques clichés mais on pardonne). Ensuite, on partage douze années de leur vie à travers cinq journées seulement :

le jour le plus marquant dans la vie de chaque membre de la famille

le jour après lequel la vie commence enfin

le premier jour du reste de ta vie

Le film commence le mercredi 24 août 1988 et c’est Albert qui ouvre le bal. L’aîné des enfants, étudiant en médecine, quitte la maison familiale pour s’installer dans une «chambre de bonne» (j’aurais aimé avoir la même !) au-dessus de chez son grand-père. Et le départ du premier enfant, ça fait vieillir les parents et ça bouleverse la vie de ceux qui restent.

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Cinq ans plus tard, le vendredi 3 décembre 1993, Fleur a 16 ans ! Mais toute la famille semble avoir oublié son anniversaire. Elle s’en fout Fleur, toute façon, ses parents sont nuls, ringards, ils ne comprennent rien. Fleur est ado (une « adoleschiante », comme dirait mon fils), rebelle, grunge, touchée par le suicide de Kurt Cobain et ne communicant qu’avec son journal intime.

Le-Premier-jour-fille

Samedi 22 juin 1996, le fils aîné se marie mais c’est le tour de Raphaël, grand rêveur qui excelle, selon sa mère, dans l’art de la procrastination, et ne sait pas trop bien quoi faire de sa vie… Cette journée le ramène dans sa chambre d’enfant, à ses souvenirs, notamment à cette soirée de 1989, où il participe à un concours de Air Guitar sous le pseudo de Magic Fingers. Malheureusement l’annonce du décès du grand-père gâche la noce et la famille se déchire encore.

lepremierjourguitare

Vendredi 25 septembre 1998, Marie-Jeanne, la mère est en pleine crise de la cinquantaine, elle doute de tout, et surtout d’elle. Et quand elle tombe sur le journal intime de sa fille, c’est le pompon : elle en apprend des choses, et pas que des belles ! Comme dit le célèbre dicton « enfants petits, petits soucis, enfants grandis, grands soucis ». Un accident de voiture sans trop de gravité, va rassembler tout le monde.

le-premier-jour-zabou

Et enfin, le père ferme le bal le vendredi 26 mai 2000. Robert chauffeur de taxi, a toujours souffert de l’indifférence de son père, ou plutôt ce qu’il pensait être de l’indifférence. Et son fils Albert partage le même sentiment à son égard. Si les relations mère-fille sont compliquées que dire des relations père-fils ! Quel sac de nœud la famille. Heureusement, ils vont se réconcilier ces deux-là et c’est tant mieux parce que ça nous fait mal au cœur qu’ils n’arrivent pas à se comprendre.

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La fin est triste, je ne vous raconte pas. On aimerait savoir comment ils vont continuer à vivre, parce qu’ils sont tellement attachants, qu’on a vraiment du mal à les quitter. Rémi Bezançon a réussi dans son film à faire exister chaque Duval indépendamment des autres sans briser le lien familial. Aucun destin n’est privilégié, aucune personne n’est plus importante, chacun vit sa vie au sein de la famille.

Le rêve de tous les parents, parvenir à cet équilibre, permettre à ses enfants de s’épanouir en dehors du foyer construit le plus doux mais le plus solide possible tout en sachant qu’un jour il sera déserté. Sacré boulot !

Il fait du bien ce film-là, à voir et à revoir.

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Lola lit La délicatesse ♥♥

La délicatesse,
le mot est agréable en bouche, tout en équilibre. On a envie de le prononcer lentement, de le murmurer, le répéter pour s’en imprégner tant il est doux. Et puis, il augure de moments si appétissants.
Alors un livre dont le titre est « la délicatesse », ne pouvait que me tenter. En plus, la quatrième de couverture propose un court extrait dans lequel François dit de Nathalie alors qu’ils sont au café « le jus d’abricot, c’est parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse… » Moi, au café, je prends TOUJOURS un jus d’abricot. Alors en lisant ce passage, je me suis sentie comme « une effraction de la réalité » et ça m’a plu !

ladelicatesse

C’est un joli roman raffiné, subtil et « drôlement » construit : de temps en temps, entre deux chapitres, des infos insolites comme le podium du championnat du monde de puzzle de Minsk en 2008, les ingrédients nécessaires à la préparation du risotto aux asperges, un extrait de la posologie du Guronzan, le texte d’un sms… Ces fantaisies rendent la lecture vraiment agréable.

Et c’est encore une histoire d’amour !! (oui bon, je confesse un petit côté fleur bleue)

Lui, François + Elle, Nathalie

Ils se sont rencontrés, se sont plu, se sont aimés, se sont mariés, ils auraient pu avoir beaucoup d’enfants et vivre heureux mais malheureusement la mort s’en mêle et fauche François, un dimanche alors qu’il est sorti courir. Nathalie est anéantie. Elle s’enferme chez elle.
Charles, le patron de l’entreprise suédoise dans laquelle Nathalie occupe un très bon poste, la soutient pendant cette épreuve (il est secrètement fou amoureux d’elle). Lorsqu’enfin la toute jeune veuve retourne au travail, Charles est d’excellente humeur, non seulement Nathalie est revenue mais elle accepte de dîner avec lui. Il se met à y croire Charles.
Erreur ! C’est à Markus que la belle va donner le baiser tant convoité.
Markus ?? Markus !! Ce petit employé disgracieux !! La si jolie Nathalie !! A peine croyable, un remake de la Belle et la Bête. Même lui n’y croit pas.
Et pourtant…
Mais il va devoir s’accrocher le Markus, parce qu’elle n’est pas simple la Belle, et le chemin qui mène à son coeur est un vrai parcours du combattant, sinueux et semé d’embûches.

Hé bien, vous serez étonnés si je vous dis que cette histoire est tout en délicatesse.
L’écriture est simple, épurée, les phrases sont courtes, les descriptions réduites au minimum. Tout est fait pour nous simplifier la lecture, nous la rendre douce et poétique. Les personnages sont attachants, les situations un brin fantasques.

Et me croirez-vous si je vous dis que, la dernière page du livre achevée, un mot danse devant nos yeux. Lequel ?! DELICATESSE

« La délicatesse », j’ai rarement croisé un titre aussi exact que celui-là.

L’auteur, David Foenkinos et son frère stéphane, ont adapté le roman au cinéma avec Audrey Tautou dans le rôle de Nathalie, François Damiens dans celui de Markus et Pio MiamMiam Oups,pardon 😉 Marmaï, Pio Marmaï en François.

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=GokJiGnJHC0&w=560&h=315]

Lola regarde De battre mon cœur s’est arrêté ♥♥♥

« Mon cœur s’est arrêté de battre » = trop banal
« S’est arrêté mon cœur de battre » = trop original
« De battre s’est arrêté mon cœur » = trop confus

« De battre mon cœur s’est arrêté » = PARFAIT !

J’adore ce titre, et Romain Duris aussi j’adore. C’est un acteur excellent qui « habite » chacun de ses rôles ; on le suit les yeux fermés, à chaque fois, on y croit, c’est son histoire, sa vie, c’est lui !

Et dans CE film-là, il est magistral.

de_battre_mon_coeurIl incarne Tom, petite trentaine, costard cravate, marchand de biens aux méthodes plus que véreuses, capable par exemple, avec ses 2 associés d’expulser des squatteurs à coups de barre de fer.
Tom est violent, vaniteux, impulsif, impatient, froid et pourtant…
Dès le début, on le devine différent de ses deux acolytes, on a l’impression que le monde de magouilles qui l’entoure ne le touche pas, qu’il est ailleurs, détaché, insensible, qu’il traverse sa vie sans convictions, sans sentiments, suivant les traces de son père, un Niels Arestrup dégueulasse, détestable, méprisable.
Un jour, par hasard, Tom tombe sur un ancien ami de sa mère – concertiste renommée, décédée, qui partageait sa passion du piano avec son fils – qui l’invite à passer une audition. Tom va alors se remettre au piano, à sa façon, brutalement, se contraindre à un entraînement intensif avec une jeune pianiste chinoise (qui ne parle pas français d’où une scène de dispute puissante).
Tom y met toute son énergie, travaille sans relâche, se trompe, s’énerve, recommence, travaille, hésite, n’y arrive pas, s’énerve encore… Et sous le regard intransigeant de Miao-Lin, progresse enfin. Il se transforme, abandonne l’ombre pour la lumière, délaissant le monde de son père, violent, rude, noir pour celui de la musique, de sa mère, et de Miao-Lin, où l’honnêteté, le travail, le mérite et la douceur se côtoient.

Ce film est un concentré d’émotions, de sensations. Pendant tout le film contaminés par l’hyper-nervosité de Tom, on a le cuisseau qui s’agite, les doigts qui pianotent, les tempes qui battent, le coeur qui cogne, l’estomac en vrac, le souffle court…

Alors à messieurs Audiard et Duris, je dis merci pour ce film puissant, intense, riche. Quant à vous, vous l’avez raté au cinéma en 2005 ?! Dommage ! Débrouillez-vous mais vous devez le voir 🙂

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SECRETS DE TOURNAGE

REGARDER LE FILM

Lola enquête sur la taille des français

Mais qu’est-ce qu’il y a comme grands !
Moi, avec mon mètre soixante-deux et demi (j’y tiens, vous allez voir pourquoi), je me sens toute petite. Pourtant, je fais pile poil la taille moyenne des françaises.
Bon, ce n’est pas que pour me consoler qu’une Campagne Nationale de Mensurations a été menée par l’IFTH (Institut Français du Textile et de l’Habillement).
Entre 2003 et 2004, 11562 volontaires de 5 à 70 ans ont été « scannés » par deux cabines d’imagerie 3D (examen non douloureux de 15 minutes). Celles-ci ont sillonné la France découpée en 5 régions pour l’occasion (nord, sud, est, ouest et région parisienne).
Cette technologie a permis de mesurer les volumes, les formes, de manière très précise. L’objectif était d’une part, de permettre aux industries du textile de réajuster leurs patronnages (on va enfin trouver des fringues qui nous vont !) et d’autre part, plus intéressant, de prendre en considération ces nouvelles mesures pour repenser l’ergonomie : à la maison, au boulot, dans les transports, dans le domaine de la santé (milieu hospitalier) … Il va falloir revoir la longueur des lits, la hauteur des bureaux, des plans de travail, l’espace entre les sièges, la position des pédales dans les voitures…

Parce qu’en 30 ans (la dernière campagne date des années 70), la morphologie des français a changé :
Les femmes ont grandi (un peu) et grossi (un peu plus)
La femme moyenne des années 70 affichait 160,4cm pour 60,6kg et portait un petit 38.
Celle de 2000 est plus généreuse = 162,5cm pour 62,4kg et elle met du 40.
Idem pour les hommes :
1970 = 170,1cm pour 72kg
2000 = 175,6cm pour 77,4kg
Evolution normale grâce à notre alimentation surtout, riche en protéines.
Mais ce qui est étonnant, c’est l’apparition chez les jeunes adultes masculins de 15 à 25 ans, d’un groupe de très grands, plus de 191cm. Et c’est vrai qu’aux heures de sorties de cours, on peut voir des déplacements de troupeaux de géants.

Cette Campagne nous livre d’autres infos plus ou moins rigolotes :

→La taille commerciale la plus demandée est le 40 suivie du 42. Kate Moche Moss est une extraterrestre dans le paysage morphologique français (Je préfère la plantureuse Monica Bellucci)
→Les plus grands français (hommes et femmes confondus) se trouvent dans le Nord-Est, où ils atteignent respectivement 176,4 et 163,1cm
→Chez les femmes, les petites (154cm) et les grandes (172cm) représentent chacune 25% de la population
→26,6% des français est en surpoids et 8,3% en obésité (moins drôle)
→Les petits garçons de 3 ans mesurent 2,5cm et 1kg de plus qu’il y a 20 ans (103cm et 14,2kg).
→La taille moyenne des européens augmente du sud au nord : les plus grands sont les danois, les plus petits les portugais.

Finissons en beauté avec la plantureuse Marylin Monroe :

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Lola lit et regarde Mademoiselle Chambon ♥♥♥

Roman écrit par Eric Holder en 1996, adapté au cinéma avec beaucoup de justesse par Stéphane Brizé en 2009.

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Mademoiselle Chambon

C’est l’histoire d’Antonio, maçon portugais, bon mari, bon père de famille, vie tranquille, sans histoires. Un jour, il croise l’institutrice de son fils kévin (la susnommée) et…

ils tombent amoureux !!

Classique, rien d’affolant, une histoire d’amour banale entre un homme et une femme ordinaires. Juste, tout d’un coup, un grain de sable dans une vie si bien réglée. Un grain de sable comme un petit grain de folie. Une rencontre qui va bouleverser Antonio parce qu’elle va lui révéler une partie de lui-même qu’il ne soupçonnait pas, il s’éveille à la sensibilité et à la beauté.

C’est beau, délicat, tout en finesse. Les descriptions des sentiments, des émotions sont magnifiques. Holder décrit avec lucidité la vie provinciale, modeste, engourdie, presque ennuyeuse mais «qui convient». Il porte une grande attention aux personnes, à ce qu’elles ressentent. L’écriture est sobre, simple, chaque mot est choisi, aucun effet, aucun lyrisme pour conter cette histoire tristement banale. Les héros font l’économie de mots, ils parlent peu et avec maladresse. Leurs regards, leurs gestes parlent pour eux, mais avec beaucoup de pudeur et de retenue.
On a envie de parler de passion, parce que : oui, ce que Mademoiselle Chambon et Antonio éprouvent est très fort. Oui, ça dépasse la raison. Oui, ça leur fait faire des choses folles (pour elle, s’acheter une nouvelle robe légère et se demander si elle va lui plaire et pour lui se passer le visage et les mains à l’eau fraîche en quittant le chantier au cas où). Oui, ils sont perdus et en même temps éperdument heureux. Oui, ils prennent le risque de tout perdre. Oui, ils ont envie de s’enfuir vers un possible amour.

C’est la passion ça, non ?!

Sauf que pour Antonio et Mademoiselle Chambon, qui vivent tous les deux dans une petite ville de la Marne, la passion a des allures de long fleuve tranquille, on est loin de Roméo et Juliette, de Jack et Rose, d’Edward et Bella. La folie est ailleurs, douce et amère. Et on pressent que la vie d’Antonio ne sera plus jamais la même.

Mais une question se pose tout de même : est-ce vraiment l’Amour ou juste une brèche dans le quotidien ? Peut-être que vous trouverez la réponse à cette question en regardant le film (après avoir lu le livre, ou vice versa). Parce que l’adaptation est particulièrement réussie. Le roman est vraiment respecté. Les trois acteurs principaux, Sandrine Kiberlain, Vincent Lindon et Aure Atika (Anne-Marie, la femme du maçon) sont d’une justesse incroyable. Pour la petite histoire, Stéphane Brizé a tout de suite proposé le rôle de Jean (oui Antonio devient Jean dans le film ?!) à Vincent Lindon et lui a dit que SA Mademoiselle Chambon avait les traits de Sandrine Kiberlain. Or le couple avait été marié, et était divorcé. Mais Lindon, en vrai gentleman, n’a pas voulu privé son ex-compagne de ce rôle magnifique.

mademoiselle-chambon

Il y a quelques différences entre le livre et le film, mais rien de primordial. Dans le livre, les deux femmes deviennent amies, mademoiselle Chambon se confie à Anne-Marie, l’épouse d’Antonio ; je n’ai pas retrouvé cette intimité dans le film, mais la différence principale pour moi, est le cadre. Dans le roman, «l’action» se passe dans la Marne, région qui n’est pas réputée pour son ensoleillement et cette grisaille participe à l’ambiance feutrée du roman. Le film, par contre, est transposé dans le sud, mais ça n’est absolument pas gênant, le soleil omniprésent allège un peu l’atmosphère. J’ai souvent eu l’impression de percevoir les odeurs et de sentir le souffle du vent en regardant le film.

Mademoiselle Chambon est donc une histoire qui, sans le talent de Holder puis de Brizé, aurait pu être l’histoire insignifiante de deux personnes insipides qui se croisent…

Mais Mademoiselle Chambon est, grâce au talent de l’écrivain puis du cinéaste, l’histoire poignante de deux personnes émouvantes qui s’aiment…

Cette histoire a été « transportée » au théâtre par La Compagnie des Epices, je n’ai vu que des extraits mais j’ai vraiment été emballée, je vous livre la présentation du spectacle par Alain Prioul, un des 3 directeurs artistiques :

« J’ai choisi de transporter ce roman à la scène, en conservant au maximum sa structure, son phrasé et son rythme. Ce ne sera pas une pièce de théâtre mais un récit à trois voix. Chaque personnage est le narrateur de sa propre histoire. Il pense avec les mots d’Eric Holder, mais lorsqu’il se retrouve confronté à un autre protagoniste, il retrouve ses maladresses de langage, ses impossibilités de formuler à voix haute et intelligible ce qu’il ressent avec cette acuité tellement tranchante qu’elle en devient douloureuse. »