C’est après avoir regardé La grande librairie où était invité Rachid Benzine que j’ai eu envie de lire son roman. Je me le suis procuré dès le lendemain et je l’ai lu en une heure. Mais je ne l’oublierai sans doute jamais. Il est de ces romans qui vous transpercent le cœur, vous essoufflent, vous abattent. Quelques pages poignantes, sans mélo, qui marquent profondément et durablement. Des livres comme des bombes, qu’on manipule avec soin parce que ce qu’ils renferment est si puissant et l’émotion qu’ils procurent si rare. Fabien a 7ans, il est heureux, il vit à Sarcelles et fréquente l’école Jacques Prévert. C’est un élève studieux qui adore la poésie et fait la fierté de son maître. Mais un matin, ses parents lui annoncent qu’il ne retournera jamais dans son école, ils ont décidé de rejoindre leur paradis, la Syrie de Daesh. Fabien aurait préféré rester à Sarcelles, avec ses copains et ses grands-parents mais il doit suivre ses parents qui irradient de bonheur. La suite, on peut l’imaginer quand on a suivi les infos ; très vite, le paradis se transforme en enfer. C’est un cauchemar, un triste voyage tout au bout de l’enfance que nous conte Rachid Benzine.
Voyage au bout de l’enfance / Rachid Benzine – Editions du Seuil – janvier 2022 – 84p

En 1997 sortait le premier roman de la saga Harry Potter. Le succès fut fulgurant et planétaire. En 2001, Chris Columbus adaptait ce premier opus au cinéma. Imaginez l’importance du casting pour trouver Harry Potter ! Le petit sorcier à lunettes, héros de JK Rowling rencontrait un tel succès qu’il fallait que l’acteur soit à la hauteur des exigences de tout le petit monde concerné par ce pharaonique projet cinématographique. Aux portes de la célébrité, il n’en resta que deux : Daniel Radcliff et Martin Hill. La terre entière connait le résultat, Daniel Radcliff ne peut plus faire un pas sans que les tabloïds préviennent l’humanité. Mais qu’est devenu Martin Hill, le numéro deux ? C’est son histoire qu’a choisi de raconter Foenkinos dans ce roman où il a su mêler réalité et fiction.
J’aime Philippe Besson et j’aime les trains alors quand j’apprends que l’auteur a situé son dernier roman dans un intercités de nuit, je me réjouis d’avance et je piaffe ! Je le lis en quelques heures et le referme en pleurant, j’aimais tellement Victor, j’étais tellement heureuse pour lui. Je repose mon livre et m’interroge sur la fragilité de nos vies, la magie des rencontres, la puissance du verbe et l’importance de l’instant. Et soudain, la moutarde me monte au nez et j’ai envie de crier : Aimons-nous bordel ! Arrêtons d’emmerder le monde ! Faisons preuve de gentillesse, de bienveillance, d’empathie, de tout ce qui peut nous aider à vivre plus heureux les uns avec les autres !
En juin 44, Mainou qui vient de perdre sa maman en couches, doit quitter Montpellier. Son père, résistant, le confie à sa famille en zone occupée. Mainou va vivre la fin de la guerre caché dans la frohmühle, petite ferme lorraine, de sa grand-mère, entouré du fantasque oncle Emile, de la pieuse tante Louise, du vieux chien loup Hector et de Chtol et Maï les boeufs. La nuit, Mainou « qui ne sait plus dormir » aime déambuler dans la maison, il furète, écoute le silence et entend des tac-tac-tac fascinants dans le grenier.
Premier
Je ne rate jamais le nouveau roman de Lisa Gardner, bien que je ne sois absolument pas adepte du genre ; je ne lis que très rarement des thrillers, jamais de policiers et toujours dans le cadre professionnel. Mais finalement j’aime bien de temps en temps me lancer dans un bon « page turner ». Et d’après moi, Lisa Gardner maîtrise le genre ; tout y est très bien construit, des personnages pas trop caricaturaux et abordables, le suspense maintenu de bout en bout, une intrigue qui tient debout, pour un ensemble plutôt bien ficelé. Un excellent thriller !










Eté 1999, un soir de fête sur un campus américain. L’équipe de crosse est là, comme d’habitude, des copains de sport, de cours et de beuverie, c’est à celui qui aura chopé le plus de filles, chacun ment, s’invente des relations sexuelles pour ne surtout pas être le puceau de la bande. Et ce soir-là, Max le hâbleur demande à Richard le gentil, de raccompagner Alice, une des filles du lycée privé réputées plus libres. Alice est complètement ivre tout comme Max qui l’installe à demi-consciente sur la banquette arrière et goguenard, prend place à côté d’elle malgré les protestations de Richard. Après avoir déposé Alice devant chez elle et s’être fait coursés par sa mère, ils rejoignent les copains au café. Et Max sort le grand jeu, il parade, se vante, donne des détails, raconte comment les deux compères ont abusé d’Alice, sous le regard de Richard qui ne dément pas. Autour de la table, il y a Haley qui plait beaucoup à Nick, et qui est l’amie d’Alice. La rumeur enfle, enfle, la mère porte plainte mais Alice ne se souvient de rien, c’est le black out total, le vide intersidéral, elle n’a aucune idée de ce qui s’est passé sur la banquette de cette voiture ce soir d’été.
En quelques phrases, Gigi Bigot, l’auteure nous confie ce qui se passe quand nous sommes dans le ventre de notre maman et nous conte l’origine du philtrum, ce petit creux que nous portons tous au-dessus de la lèvre supérieure et qui viendrait, selon le pays, d’un ange ou d’une fée. Un très joli texte accompagné des illustrations délicates et pleines de poésie d’Evelyne Mary qui a dégradé trois couleurs principales, légèrement poudrés, en plusieurs nuances dans cet album au petit format carré 16X16
Que de violence, de maltraitance, de mépris ! Toutes les femmes de ce roman ont été humiliées, violées, battues par des hommes. Elles font tout pour éviter les coups, font profil bas, se protègent la tête sous leurs bras, se résignent, rêvent de fuir et acceptent leur sort. C’est révoltant, terrifiant, inacceptable !